2006-2009 : une nouvelle dynamique pour l’AUF


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L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) est désormais le premier opérateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). L’agence continue, dans le cadre de son nouveau plan d’action pour 2006-2009, sur sa lancée. Celle de construire et de renforcer un espace scientifique francophone tout en contribuant au développement des pays du Sud.

L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) est désormais le premier opérateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dirigée par l’ancien Président sénégalais, Abdou Diouf. Un statut que lui confère la nouvelle charte de la Francophonie adoptée lors de sa conférence ministérielle à Antananarivo (Madagascar). L’AUF, qui y contribue déjà largement, se retrouve ainsi en première ligne de l’action de l’OIF en faveur du rayonnement de la langue française dans le monde et du développement des pays du Sud. L’organisation entend grâce à son nouveau programme quadriennal 2006-2009, décliné en cinq axes, contribuer plus efficacement au développement des pays du Sud, et plus particulièrement africains, par le biais de l’éducation et de la formation.

Encourager la mise en place des pôles d’excellence dans le Sud

L’AUF se veut présente, selon son recteur Michèle Gendreau-Massaloux, là où des étudiants et des chercheurs ont à cœur de se former afin de jouir de compétences égales à leurs homologues du Nord. La priorité de son agence : encourager la mise en place des pôles d’excellence dans le Sud et soutenir des projets afin de permettre aux scientifiques du Sud de contribuer, sur place, au développement de leurs Etats. Ce qui équivaut à leur offrir dans leurs pays respectifs des conditions de travail comparables à ceux dont bénéficient leurs collègues des pays développés. C’est aussi favoriser, aussi bien pour les étudiants, les enseignants que les chercheurs, les échanges universitaires Nord-Sud, mais aussi Sud-Sud. L’AUF, dont le conseil d’administration est pour la première fois présidé par un Africain, le Pr. Charles Gombé Mbalawa, recteur honoraire de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville (Congo), octroie chaque année environ 2 500 bourses de mobilité. De même qu’elle soutient de nombreux chercheurs dans les pays du Sud dans lesquels elle finance plusieurs campus numériques. L’agence est également très impliquée dans la formation à distance et la promotion des technologies de l’information et de la communication au service de l’enseignement. L’expérience est déjà une réussite à l’Université Gaston Berger de Saint Louis, au Sénégal, où un outil pédagogique sur le droit de l’Internet a été mis en place.

L’AUF, c’est depuis décembre dernier, un réseau de 576 établissements universitaires répartis dans 67 pays dont certains comme l’Algérie, la Chine ou encore la Russie n’appartiennent pas à l’organisation politique qu’est l’OIF. Comme l’a affirmé Michèle Gendreau-Massaloux, recteur de l’AUF, la « Francophonie s’étend » grâce en partie à son organisation. Et en 2006, à la grande joie de son recteur, elle se fera un peu plus « visible » en France, cette fille aînée qui la délaisse trop souvent. L’agence est ainsi associée aux festivités marquant le centenaire de l’anniversaire de naissance de l’ancien Président sénégalais Léopold Sédar Senghor. Elle publiera aux prestigieuses éditions Archivos les œuvres complètes du ‘président-poète’. En outre, en dépit des troubles politiques à Haïti, l’AUF y inaugurera un institut de gestion pour la Caraïbe.

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