Tunisie : les salafistes défient le pouvoir


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De nouveaux affrontements ont éclaté ce dimanche après-midi entre des salafistes et forces de l’ordre dans la Cité Ettadhamen, en banlieue ouest de Tunis, où le mouvement salafiste Ansar Ashariaa a appelé ses militants à se réunir après l’interdiction du gourvernement de la tenue de leur Congrès à Kairouan.

Les salafistes du mouvement Ansar Ashariaa sont en colère! Faute d’avoir pu organiser leur Congrès à Kairouan, suite à l’interdiction du gouvernement, ils ont appelé leur militants à se réunir à la Cité Ettadhamen, en banlieue ouest de Tunis. Un rassemblement qui n’a pas été du gout des autorités, qui ont considéré l’attitude des militants salafistes comme un affront à leur égard. La police n’a pas tardé à se rendre sur le lieu du rassemblement pour y mettre un terme. Mais très rapidement, des où affrontements ont éclaté entre des manifestants et des forces de l’ordre, faisant au moins une dizaine de blessés, rapportent les médias locaux.

Des centaines de salafistes, qui ont érigé des barricades à l’aide de pneus en feu dans les rues de ce quartier, ont jeté des pierres sur les policiers qui répondaient par des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation. Face à la situation qui devenaient de plus en plus intenable pour les forces de l’ordre, des blindés de la garde nationale sont arrivés en renfort ainsi que des camions de l’armée tunisienne pour tenter de disperser les militants salafistes.

Le porte-parole d’Ansar Ashariaa « avait prévenu samedi que le gouvernement qui a interdit ce rassemblement annuel serait responsable de chaque goutte de sang versé ». « Il y a une faction du salafisme qui prône la violence et le terrorisme. Cette faction est en guerre avec l’Etat et la société », a pour sa part déclaré l’actuel Premier ministre tunisien, Ali Laarayedh. Les tensions vives depuis plusieurs semaines entre les salafistes et le pouvoir n’est pas prêt de s’estomper.

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