Ravalomanana menace le régime Rajao : « Ne nous poussez pas à bout »


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L’ex-Président malgache, Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud, a menacé le régime Hery Rajaonarimampianina. Il réclame son passeport afin de regagner au plus vite Madagascar et réintégrer la politique.

Le retour de Marc Ravalomanana continue de faire couler beaucoup d’encre. Depuis sa terre d’exil en Afrique du Sud, l’ex-Président malgache s’est insurgé contre les tergiversations du régime de Rajaonarimampianina sur son retour au pays. Il met en garde le gouvernement de Roger Kolo sur les risques qu’il fait courir au pays en fermant les yeux sur ce qu’il a convenu avec le Président Hery Rajaonarimampianina.

Lors d’une conversation téléphonique, samedi, avec les partisans de chez Magro Behoririka, Ravalomanana a publiquement partagé son indignation face aux difficultés qu’il rencontre pour récupérer son passeport. Or, l’ex-dirigeant, exilé depuis 2009 suite à la crise politique, estime que son absence de Madagascar a assez duré et que son retour assurera la stabilité politique. Un point de vue partagé par quelques économistes issus de l’Ecole nationale d’Administration (ENA) de Paris, qui ont mis en exergue les performances économiques de l’île Rouge avant la crise de 2009, note le journal malgache en ligne Tribune.com. Le taux de croissance étaient en effet de 7% en 2008 alors qu’il était négatif en 2002 avant l’élection de Ravalomanana.

Le gouvernement opposé à son retour

Ce dernier estime qu’il est temps pour lui d’apporter son savoir-faire au pays. Et pour ce faire, il n’a pas hésité à menacer le régime Rajaonarimampianina. « Ne nous poussez pas à bout », a-t-il déclaré.

Lors d’une réunion en juillet dernier du Groupement international de soutien pour Madagascar (GIS-M), la ministre malgache des Affaires étrangères, Arisoa Lala Razafitrimo, avait déclaré à propos de Ravalomanana : « Il faut se demander ce qu’il apportera au pays s’il vient à rentrer à Madagascar. Si on estime que son retour pourrait créer des troubles, est-il nécessaire d’y insister », avait-t-elle souligné.

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