Mauritanie : l’opposition réclame le départ de Mohamed Ould Abdel Aziz


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La Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) en Mauritanie a exigé à nouveau le départ de Mohamed Ould Aziz, président en exercice de la Mauritanie. L’opposition évoque de nombreux scandales politiques et exige l’ouverture d’une enquête internationale.

« Mohamed Ould Abdel Aziz doit démissionner pour se défendre face à ces accusations ». Jemil Mansour, président en exercice de la Coordination de l’Opposition Démocratique Mauritanienne (COD) se veut catégorique. Il exige que le président de la République de la Mauritanie démissionne suite aux multiples scandales qui portent atteinte à l’image du pays.

Cette déclaration très sévère fait suite à un récent scandale qui a fait couler beaucoup d’encre en Mauritanie. En effet, tout est parti d’un enregistrement audio révélé par deux sites mauritaniens il y a une dizaine de jours.

Des enregistrements qui créent la polémique

Des enregistrements audio de deux sites en question Taqadoumy.com et Essirage.net qui révèlent « une transaction douteuse » entre Mohamed Ould Abdel Aziz, l’actuel président de la Mauritanie et Ali Alawi, ressortissant irakien basé au Ghana.

Selon l’un des enregistrements, Mohamed Ould Abdel Aziz aurait négocié avec son interlocuteur la « livraison d’une cargaison » non définie. Il ressort de la conversation qu’il s’agissait aussi d’une question d’argent qui se trouvait dans des coffres.

Les enregistrements audio font ressortir une information de taille, qui a semé la colère de milliers de Mauritaniens. « Il faut ouvrir les coffres et leur donner deux millions pour résoudre le problème », ordonnait Ould Abdel Aziz selon les documents.

L’opposition mauritanienne parle de blanchiment d’argent. L’affaire est désormais connue sous le nom de « Ghanagate ». Mais ce n’est pas tout. L’opposition fait aussi référence à d’autres faits dont « l’usage du fils du président de son arme contre une jeune fille qui demeure impuni, ainsi que les règlements de compte personnels entre les hommes d’affaires et des anciens responsables », selon Maurtitanie-web.com.

L’opposition parle de scandales et exige l’ouverture d’une enquête internationale.

« Lobby politique en mal de projet national »

Le gouvernement nie en bloc. Le parti au pouvoir estime que les propos des dirigeants « relèvent d’allégations se nourrissant d’affaires colportées dans les salons ». Il se défend bec et ongles.

Répondant à des questions sur le site du parti, Ould Mohamed Lemine, le président du parti au pouvoir déclare : « Les propos de l’opposition dénotent de déséquilibres structurels d’un lobby politique en mal de projet national politique, économique et social. Le peuple mauritanien se rend bien compte de cela ».

Il ajoute que l’opposition a « peur des élections et ne fait que s’affoler et déroger à toute éthique démocratique à travers l’appel à la violence et à l’intolérance ».

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