Mali : Boukary Daou relaxé


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Boukary Daou est libre. Un juge du tribunal correctionnel de la commune IV de Bamako a décidé mardi d’abandonner les poursuites à l’encontre du journaliste et directeur de publication du quotidien Le Républicain. La presse nationale crie victoire et salue l’indépendance de la justice malienne.

(De notre correspondant à Bamako)

Bonne nouvelle pour les défenseurs de la liberté de la presse au Mali. Le président du tribunal correctionnel de la commune IV de Bamako a abandonné mardi les poursuites contre Boukary Daou. La presse malienne en général et Boukary Daou en particulier peuvent désormais pousser un ouf de soulagement. C’est une victoire pour la liberté de la presse dans notre pays se réjouit monsieur Daou. Son avocat Me Mamadou Diabaté a pour sa part rendu un hommage à la justice malienne.

Boukary Daou avait été arrêté le 6 mars à Bamako par les services de renseignement, puis inculpé pour avoir publié dans son journal, une lettre ouverte mettant en cause le capitaine Amadou Sanogo, chef de l’ex-junte militaire et non moins président du Comité de suivi et de réforme des forces armées. Son arrestation avait suscité la colère et l’indignation de la presse nationale et internationale. Un comité de soutien a même été créé à cet effet. Et plusieurs journalistes de la sous-région notamment du Sénégal avaient fait le déplacement à Bamako pour assister au procès de Daou.

Cette affaire Boukary Daou témoigne des difficultés que les journalistes maliens rencontrent dans l’exercice de leur fonction. Cela, depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012. Ainsi en un an, on compte soixante-deux cas d’enlèvements, d’arrestations, d’agressions ou d’actes d’intimidation. Du coup de la place de 23e, le Mali se retrouve à la 92e place au classement annuel de Reporters Sans Frontières sur la liberté de la presse.

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