Le Tchad s’engage à plus de respect pour les droits de l’Homme


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Accusé régulièrement sur le plan international de piétiner les droits de l’Homme, le gouvernement tchadien vient de s’engager à réformer la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH). Une décision qui devrait garantir plus de libertés aux citoyens.

Le 8 décembre dernier, l’assemblée nationale tchadienne a adopté une loi autorisant la réforme de la CNDH, afin d’adapter cette institution à l’évolution des droits inhérents à la personne humaine et une meilleure protection juridique des Tchadiens. « En adoptant la nouvelle loi, l’Assemblée nationale vient de doter notre pays d’une grande structure autonome et d’arrêter la cacophonie entre société civile pro-gouvernementale et société civile alignée à l’opposition… Toute personne convoquée devant elle est tenue d’y répondre. C’est une tribune à laquelle peuvent s’adresser les victimes de violations des droits de l’Homme », a souligné le ministre tchadien de la justice, Mahamat Ahmat Hassan.

« Il ne se passe pas une séance devant la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies où, on ne reprochait pas l’immobilisme et le manque d’indépendance et d’autorité de notre structure nationale des droits de l’Homme. De toutes les recommandations faites à l’endroit du Tchad, à chaque fois, la réforme de la CNDH nous est revenue à la figure. Les rapports de la CNDH étaient considérés comme favorables à l’Etat », a-t-il ajouté, défendant le projet de la réforme de la CNDH devant les élus du peuple.

Avec la réforme engagée, la CNDH serra désormais une structure indépendante et autonome dotée des pouvoirs d’ester en justice au nom des justiciables.

Rappelons que le Tchad est régulièrement pointé du doigt en matière de violation des droits de l’Homme. Un récent rapport d’Amnesty international accuse les autorités tchadiennes d’utiliser des lois répressives et les services de renseignement pour museler les dissidents et entraver leurs activités. Des agents des entreprises de télécommunications au Tchad, interrogés par Amnesty international, ont confirmé que certaines personnes étaient mises sur écoute dans le pays.

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