Le « Blissi Tebil », un mets nature-ivoire


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En Côte d’Ivoire, la gastronomie est aussi variée qu’originale. Les populations ne manquent pas d’ingéniosité pour donner une valeur à un mets qui n’aurait intéressé personne, au premier abord. C’est le cas de la banane cuite à la braise, qu’on accompagne de graines d’arachides grillés : le « blissi tébil ».

Fait à base de la banane plantain mûre ou non, braisée sur le feu doux du charbon de bois, le « blissi tébil » est vendu à presque tous les coins de rue d’Abidjan et des villes de l’intérieur.

Les vendeuses de blissi l’accompagnent d’arachide, et quelquefois de piment en poudre ou de poisson fumé. Autrefois considérée comme un « repas de pauvre », la banane braisée est aujourd’hui si célèbre qu’elle est consommée par toutes les couches sociales. Et son nom est pour beaucoup dans ce succès auprès des Ivoiriens.

Pour la petite histoire, le nom « blissi tébil » vient d’une action posée par un célèbre artiste ivoirien. À l’époque, Blissi Tébil, un chanteur tradi-moderne avait décidé de faire une grève de la faim dans l’optique de dénoncer la situation sociale des artistes en Côte d’Ivoire. Après une demi-journée de grève, les paparazzis ont aperçu l’artiste avec de la banane braisée et de l’arachide en main, rompant son jeûne improvisé.

Depuis lors, la banane braisée accompagnée d’arachide a été rebaptisée « blissi tébil ». Et a commencée à être consommée par toute la population, sans exception.

Les prix du « blissi tébil » sont fixés en fonction de la forme de la banane. Ils varient entre 100 et 200 francs CFA, à la portée de toutes les bourses… En période de pénurie de banane plantain, ces prix connaissent toutefois une légère augmentation.

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