Karim Wade interdit de quitter le Sénégal


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Karim Wade, le fils de l’ancien président de la république du Sénégal Abdoulaye Wade a été auditionné par la gendarmerie pendant dix heures pour enrichissement illicite et détournement de fonds. Son passeport a été confisqué et six autres personnalités ont été sommés de ne pas quitter le territoire national.

(De notre correspondant)

Pendant près de dix heures, Karim Wade, le fils de l’ancien président sénégalais, a fait face aux enquêteurs de la gendarmerie de Kolobane (un quartier de Dakar) suite aux accusions d’enrichissement illicite et détournement de fonds portées contre lui. Ce dernier est ressorti libre, sans faire de commentaire ni de déclaration et s’est engouffré dans un véhicule 4X4 noir, le même qui l’avait conduit dans la matinée. Cette fois-ci, il est passé par le portail de la caserne alors que de nombreux militants du parti démocratique sénégalais (PDS) (ex parti au pouvoir) l’attendaient à la porte dérobée de la caserne où il avait l’habitude de passer. Ces militants ont improvisé une marche pour accompagner Karim Wade jusqu’à son domicile à un kilomètre de la brigade de recherche de la gendarmerie.

Les gendarmes ont décelé plusieurs choses dans ce troisième épisode de l’enquête. Karim Wade devra repasser à la caserne jeudi prochain le temps pour eux de les vérifier. Et pour être sûr que l’ancien ministre d’Etat, de la Coopération et des Transports ne quitte pas le Sénégal, son passeport lui a été confisqué. Et il n’est pas le seul. Le procureur spécial près la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei) a signifié à d’anciens ministres et partisans d’Abdoulaye Wade, dont Oumar Sarr, Abdoulaye Baldé, Madické Niang, Samuel Sarr, Tahirou Ndiaye et Doudou Diagne l’interdiction de sortie du territoire sénégalais jusqu’à nouvel ordre.

Selon des informations publiées dans la presse sénégalaise il reste encore des zones d’ombres quant aux conditions d’acquisition de son avion privé. Pour sa part l

Le PDS va saisir la haute cour de justice

Oumar Sarr, coordinateur du Pds, s’est dit outré par cette procédure. « Ce n’est pas à la Police ou à la Gendarmerie d’entendre les anciens ministres. C’est illégal, parce que les personnes, ayant le statut d’ancien ministre, devraient être entendues par la Haute cour de justice, seule juridiction compétente en la matière. Il faut que ce régime apprenne à respecter ses citoyens », a-t-il contesté.

Pour le président du groupe parlementaire libéral, Modou Diagne Fada, la Crei est une cour d’exception illégale, qui ne respecte pas les droits humains les plus élémentaires. « Pour nous, les anciens ministres doivent être traduits devant la Haute cour de justice », a rectifié le député libéral.

Contrairement à Me Ousmane Ngom, Modou Diagne demande à ses camarades de déférer aux convocations de la gendarmerie et de la police. « Quand la Police et la Gendarmerie nous convoquent pour affaire nous concernant, nous allons déférer à ces convocations, parce que nous sommes des républicains », a précisé M. Diagne

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