Côte d’Ivoire : la coalition de Charles Konan Banny menace la Présidentielle


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La Coalition nationale pour le changement (CNC), créée en mai et dirigée par l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny, qui regroupe 13 dirigeants politiques, a menacé, ce lundi, de faire obstacle à la tenue de l’élection présidentielle du 25 octobre si le gouvernement n’engage pas des discussions sur des questions comme l’insécurité et la commission électorale nationale.

Rien n’est encore gagné pour que la Présidentielle ivoirienne se déroule dans l’apaisement. La Coalition nationale pour le changement (CNC), créée en mai et dirigée par l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny, qui regroupe 13 dirigeants politiques, dont plusieurs se sont déclarés candidats à la Présidentielle, a menacé, ce lundi 31 août 2015, de faire obstacle à la tenue de l’élection présidentielle du 25 octobre. La coalition menace d’agir si le gouvernement n’engage pas des discussions sur des questions comme l’insécurité et la commission électorale nationale.

La coalition affirme également ne pas avoir reçu de réponses à des lettres envoyées au Président Alassane Ouattara et à son gouvernement pour leur faire part d’inquiétudes concernant l’insécurité dans certaines parties du pays, qui pourrait perturber le bon déroulement du vote. La coalition déclarait aussi avoir des inquiétudes concernant ce qu’elle considère comme un penchant en faveur du pouvoir en ce qui concerne les listes électorales et la composition de la commission électorale nationale. « L’élection ne peut et ne doit pas avoir lieu en Côte d’Ivoire si nous ne négocions pas », a déclaré Jean-Jacques Bechio, porte-parole de la CNC. « Si nos demandes ne sont pas satisfaites, il n’y aura pas d’élection », a-t-il assuré.

Le Président sortant, Alassane Ouattara, est pour le moment le favori du scrutin. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue dès le premier tour, un second tour doit avoir lieu deux semaines plus tard.

La Côte d’Ivoire connaît actuellement une véritable croissance économique qui tourne autour de 8%. Mais cette élection présidentielle est aussi un test pour le pays qui n’a pas fini de panser ses plaies de la crise post-électorale qui a opposé Alassane Ouattara à l’ancien Président Laurent Gbagbo, emprisonné à la Haye, depuis novembre 2011. Une crise qui a ensanglanté le pays et fait plus de 3 000 morts. Alors que la Présidentielle approche à grands pas, la réconciliation nationale prônée par tous n’est toujours pas de mise…

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