Centrafrique : plus de 50 morts dans des affrontements au nord


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52 personnes ont été tuées dans des affrontements survenus ce mardi 8 octobre entre des éléments de l’ex-rébellion Séléka et des groupes d’autodéfense villageois, les « anti-balaka ». Le bilan pourrait s’alourdir.

Environ 52 personnes ont trouvé la mort lors de violents affrontements qui ont opposé les ex-Séléka à des groupes d’autodéfense surnommés « anti-balaka » (anti-machettes) dans le nord-ouest de la Centrafrique, plus précisément à Garga, localité située à près de 260 km au nord de Bangui. D’après des sources militaires à Bangui, les violences se sont déroulées dans le village minier de Garga, « vidé de ses habitants qui se sont réfugiés dans la brousse » et dans la localité voisine de Yaloke.

Excédés par les assauts des Séléka

Depuis un temps, les ex-rebelles de la Séléka bloquent les activités des artisans miniers de la localité de Garga, ce qui a fini par les excéder. Les chantiers de diamants sont fermés depuis la prise du pouvoir, le 24 mars dernier, par les ex-rebelles. Excédés par cette situation, les villageois ont alors monté leur propre garde pour se protéger des exactions répétées des ex-rebelles. Selon les témoignages de la population locale, les violences ont éclaté lorsque le groupe de jeunes d’autodéfense a voulu contrer une attaque des ex-Séléka, dans un chantier de diamants de Garga.
Soucieux de défendre leur village, les jeunes d’autodéfense, armés de machettes, de fusils de chasse et d’armes de fabrication artisanale, ont tenté tant bien que mal de résister à l’artillerie des Séléka, ce qui a provoqué un bilan qui ne cesse de s’alourdir.

Au moins 52 morts

Le bilan est passé de 30 morts à 52 morts ce mercredi. « Le bilan pourrait être lourd, car, les combats ont été intenses entre les deux groupes », selon ce commerçant de Garga. Les informations n’ont pas été confirmées par les autorités locales, mais on s’attend bien à un allongement du nombre de morts. Pour l’heure, on note 52 morts, majoritairement composés des jeunes de l’autodéfense. Et sans l’intervention des secours, d’autres personnes pourraient succomber à leurs blessures.

« Nous avons appris qu’il y a eu beaucoup de morts. Compte tenu du fait qu’il n’y a pas une forte présence des acteurs humanitaires dans la sous-préfecture de Yaloké, nous avons de la peine à avoir des informations exactes », d’après Amy Martin, chef de bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA). Aucun commentaire de la part des officiers ou des autorités du pays. La situation sur place laisse craindre la montée de nouvelles tensions.

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