Centrafrique : après le rapt d’une Française, un employé de l’ONU enlevé à Bangui


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Après l’enlèvement d’une humanitaire française et de son chauffeur, lundi, un employé de l’ONU a été à son tour enlevé, ce mardi, par la milice anti-balaka.

Les enlèvements se succèdent en Centrafrique. Après l’enlèvement d’une humanitaire française, un employé de l’ONU a été à son tour enlevé, ce mardi 20 janvier 2015, par la milice anti-balaka, a annoncé un porte-parole de la mission de maintien de la paix de l’ONU, la MINUSCA. Selon cette source, « une collègue de bureau qui se rendait au travail a été kidnappée, ce matin, par un groupe d’hommes armés assimilés à des anti-balaka. Elle se trouvait, en compagnie d’un autre collègue de nationalité ougandaise, à bord de notre véhicule, un mini-bus UN, chargé de ramasser le personnel, tous les matins, pour les déposer au bureau ».

Lundi, c’est une religieuse française de 67 ans, en mission humanitaire à Bangui, qui a été enlevée dans une zone contrôlée par les miliciens anti-balaka. Ses ravisseurs demandent la libération d’un de leurs chefs, arrêté pour meurtre et autres délits. Son rapt à eu lieu en pleine journée, dans la rue. Cette sœur était en voiture avec un prêtre centrafricain pour aller livrer des médicaments dans la ville de Damara, lorsque vers 10h, ils ont été arrêtés dans un quartier de Bangui. Puis ils sont enlevés par des miliciens anti-balaka. Ce week-end, leur chef Anjilo, a en effet été arrêté dans la ville de Bouca, ce qui a déclenché des émeutes dans le quartier pro-balaka de Boye Rabe.

« La France déplore cet acte contraire au droit humanitaire et appelle les responsables à libérer au plus tôt cette femme », a réagi le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué, précisant que l’ambassade de France à Bangui « est en contact permanent avec l’archevêché de la capitale centrafricaine qui a entamé des discussions avec les ravisseurs ».

Depuis la chute de François Bozizé, la Centrafrique est plongée dans un profond chaos, malgré la présence des troupes françaises, la force africaine MISCA, et les Casques bleus de l’ONU. La situation est toujours tendue, car la violence y est quotidienne. Pour le moment, les autorités de transition peinent toujours à prendre le contrôle du pays.

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