Le Festival Ecrans noirs bat son plein à Yaoundé


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Le cœur de Yaoundé, la capitale camerounaise, bat depuis samedi au rythme du dixième Festival Ecrans noirs du cinéma africain, qui a été lancé par la projection du film « Tsotsi » du Sud-Africain Gavi Hood.

Comme le célèbre Festival de Cannes (France), celui de Yaoundé s’est ouvert cette année pour la première fois, avec une montée des marches du Palais des Congrès, situé sur une des nombreuses collines de la ville, où s’est déroulée la cérémonie d’ouverture.

Les nombreux cinéphiles qui ont effectué le déplacement ont eu droit à la projection du film « Tsotsi« , primé aux festivals de Toronto, Thessalonique, Los Angeles et Edinburgh et nominé aux derniers Golden Globes, et d’un documentaire en hommage à Sita Bella, cinéaste, pilote, écrivain et journaliste camerounaise, décédée cette année à l’âge de 73 ans.

Jusqu’au 4 juin prochain, les cinéphiles pourront visionner une soixantaine de films dans différentes salles de la capitale.

D’anciens films sont au programme, comme « Lumumba » de l’HaïtienRaoul Peck, « Mobutu roi du Zaïre » du Belge Thierry Michel, « Laylama raison » du Tunisien Taïeb Louhichi, « Rue princesse » de l’Ivoirien Henri Duparc et « Le Silence de la forêt » du Camerounais Bassek ba Kobhio.

Ecrans Noirs, Noirs à l’écran

Outre ces anciens films, une trentaine de nouvelles productions sont également programmées telles que le documentaire du Suisse Frank Garbely sur l’assassinat du maquisard camerounais Félix Moumié, « Le gardien de buffles » du Vietnamien Minh Nguyen-Vo, « L’enfant endormi » de la Marocaine Yasmine Kassari « The Flyer » du Sud-Africain Revel Fox, « La déchirure » du Camerounais Alphonse Beni et « L’appel des arènes » du Sénégalais Cheikh N’Diaye.

Plusieurs invités – réalisateurs, directeurs de festival,
comédiens, écrivains, producteurs et des journalistes – sont par ailleurs attendus en provenance de Belgique, du Bénin, du Brésil, du Burkina Faso, du Canada, de la Côte d’Ivoire, de France, du Gabon, du Liban, du Mali, du Sénégal, de la Syrie, de la Tunisie et du Vietnam.

En marge des projections cinématographiques, sont prévus un
atelier sur l’adaptation cinématographique des oeuvres
littéraires, une réunion de directeurs de festival, une rencontre avec les principaux exploitants de vidéo club du Cameroun, ainsi qu’un stage de critiques de presse écrite et radio.

L’autre grand moment du Festival sera le colloque sur le thème « Ecrans Noirs, Noirs à l’écran: regard sur l’Afrique au cinéma », qui sera animé par l’écrivain camerounais Gaston Kelman avec la participation de cinéastes, comédiens, écrivains et professeurs d’université.

Le Festival prendra fin avec l’attribution de l’Ecran d’honneur, d’un montant d’un million de francs CFA, primant le meilleur film.

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