Les supers héros de « Minoriteam » luttent contre le racisme


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arton9667

Cartoon Network US diffuse « Minoriteam » depuis le 19 mars. Ce nouveau dessin animé présente cinq supers héros, de diverses origines, qui luttent contre le racisme et les discriminations. Leur arme ? Les stéréotypes communément attribués à leur communauté. Découverte.

Les Noirs courent vite. Les juifs ont de l’argent. Les Mexicains sont jardiniers. Qui eût cru que ces stéréotypes se trouveraient un jour rassemblés à la télévision pour lutter contre le racisme ? Et pourtant. La section américaine de Cartoon Network diffuse « Minoriteam » depuis le 19 mars. Un dessin animé qui joue avec humour sur la caricature de cinq supers héros d’origines diverses pour faire reculer le racisme et les discriminations, incarnés par White Shadow (l’Ombre Blanche) et ses acolytes.

Le design devrait séduire les nostalgiques des premières bandes dessinées étasuniennes, tant le trait rappelle celui des supers héros américains. Les créateurs et directeurs éxecutifs, Adam de la Pena, Todd James et Peter Girardi, n’ont pas manqué d’imagination. Ils ont conservé dans le dessin animé les onomatopées (slam, bang, …) et le graphisme propre à ce genre de BD.

Du bon côté de la Force, on trouve le Mexicain El Jefe, l’Afro-Américain Fasto, le juif Jewcano, l’Asiatique Dr Wang (qui est aussi le cerveau – dans tous les sens du termes vu la taille de son crâne – de cette brigade de lutte contre le racisme) et l’Indien Non-Stop. Excepté le grand patron en chaise roulante, ils ont tous « un nom de ville » et une profession dans laquelle on a du mal à les imaginer à cause des clichés : Non-Stop (alias Dave Raj) est un ancien skater professionnel, le Dr Wang travaille dans la blanchisserie, Jewcano (Neil Horwitz) est un jeune employé des postes, Fasto (Landon K. Dutton) professeur d’études féminines à l’université Male et El Jefe (Richard Escartin) un millionnaire du pétrole.

Pas d’arabe parmi les supers héros

Plus ou moins baraqués, ils utilisent les stéréotypes qu’on attribue à leur origine pour vaincre White Shadow et sa clique. Ainsi on note, que le Noir-Américain, qui aime beaucoup les femmes, peut compter sur sa vélocité inégalée et le Mexicain, qui ne supporte pas la tequila (ça vous en bouche un coin !), sur un souffleur de feuilles. Un clin d’œil au fait que les Mexicains seraient souvent employés pour les travaux de jardinage.

Du côté obscur de la Force, White Shadow est l’ennemi numéro un. « Il est à la fois un homme et une corporation », indique le site de présentation du dessin animé, dont l’objectif est de dominer le monde. Si ce n’est pas une vague coupe de cheveux en demi-cercle, il n’a rien d’humain : son visage est constitué d’une pyramide jaune, dont le sommet est terminé par un seul et unique œil (Il s’agit du même symbole que l’on retrouve au verso des billets de banque américains). « Il est un amalgame des milliers de crétins à qui nous avons tous eu affaire dans nos vies, du laquait au DMV (Departement des véhicules à moteur ndlr) à Dick Cheney », a expliqué Peter Girardi au New York Times. White Shadow est notamment accompagné d’une fidèle échelle au sourire et aux sourcils maléfiques et qui fume la pipe. Sans oublier le terrifiant Frankenstein raciste.

Le combat entre le bien et le mal risque, comme toujours, d’être ardu. Sans doute qu’un Arabe n’aurait pas été de trop pour soutenir les autres minorités ethniques. D’autant que, rappelle un journal londonien, on rapporte que les Arabes sont victimes de nombreux préjugés depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.

Pour en savoir plus sur Minoriteam, visiter le site.

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