Les business ladies de Gaborone


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Le programme international Sife, Students in free enterprise, initie les candidats de cinq pays d’Afrique aux rites et coutumes du monde du business. Au Botswana, un petit groupe de femmes a franchi le pas. Elles détiennent à présent les clefs de la réussite. Si toutefois elles peuvent commercer…

Tout a commencé par un petit encart publicitaire dans la presse nationale. Puis, quelques spots dans les radios locales. Dans le cadre du programme Sife (students in free enterprise), les femmes du Botswana étaient appelées à Gaborone, la capitale du pays, pour suivre une formation en commerce. Une semaine de cours théoriques et pratiques, supervisés par des étudiantes de l’Université de Chico (Californie) et par les professeurs de l’Université du Botswana. Sans sélection, sans critères à l’entrée. Et totalement gratuite. Pourquoi hésiter ?

Peut-être par timidité. Par manque d’habitude.  » Les femmes du Botswana investissent peu le monde des affaires. Mais je suis certain que cela est en train de changer « , affirme Moshi Seloko, le président du département commerce à l’Université du Botswana. Il était malgré tout un peu déçu que seulement 15 femmes aient réellement assisté à la formation.

Le B.A. BA de la réussite

Elles sont venues de partout. Certaines ont l’équivalent du bac, d’autres non. Il ne s’agit pas pour elles de s’initier aux règles complexes du commerce international. L’objectif numéro un de Sife, en partenariat avec le gouvernement, est d’assurer l’indépendance financière des femmes du Botswana. Comment monter un commerce ? Vous avez une idée, comment démarrer une entreprise et la faire fructifier ? Les bases de la législation commerciale, des techniques de vente…

Pas d’illusion : il faut avant tout aider la vendeuse de chaussures, dont l’étal est au bord de la route, la vendeuse de légumes ou de riz. Il faut commencer par le début, mais transmettre le goût et la motivation de la réussite.  » Quand les élèves auront identifié leurs compétences et seront en mesure de cerner les opportunités en affaires et la viabilité d’un projet, elles seront équipées pour participer à la fois au marché local et global « , assure Pauline Sebina, directrice générale d’une grande compagnie d’export venue éclairer les cours de ses lumières, à la journaliste du Reporter.

Une semaine. Mais après ? Moshi Sekolo assure que les étudiantes seront suivies. Il y a une permanence à l’université dont le seul but est de leur fournir conseils et assistance. Certaines ont fait part de leur désir de s’y rendre cette semaine. Malheureusement, les violent conflits qui ont éclaté à Gaborone ne leur ont pas permis de se déplacer. La grande affaire des Botswanais, ce ne sont pas encore les affaires.

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