Investir au Kenya


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Le Centre français du commerce extérieur (CFCE) a organisé jeudi dernier un séminaire rassemblant économistes et entrepreneurs français désirant investir en Afrique de l’Est. Le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda attirent les investisseurs étrangers tandis que le Rwanda, le Burundi et la Somalie sont carrément boudés à cause de l’instabilité politique. Zoom sur le Kenya.

Contrairement à de nombreuses économies continentales, les exportations kenyanes ont trouvé des débouchés en Afrique. Le Continent, avec 47 %, est la première destination des exportations du Kenya suivie par l’Union européenne (32%) et l’Asie (12,5%).  » En huit ans, les exportations kenyanes vers l’Europe ont crû de 50% en valeur nominale tandis que sur la même période, les exportations vers l’Afrique augmentaient de près de 250 % au profit essentiellement des partenaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est et des pays membres de la Comessa « , analyse François Alland, conseiller économique à Nairobi. Malgré un ralentissement de son économie, le Kenya demeure le pivot de l’Afrique Orientale.

La terre et la corruption

 » Le ralentissement de l’économie kenyane depuis l’interruption des aides en 1997, qui s’est aggravé en 2000 (recul du PIB réel de 0,3 %), n’a pas affecté le commerce extérieur, les importations augmentant de 19% et les exportations de 10% « , poursuit François Alland. Nairobi a diversifié ses exportations. En plus du café, thé, fleurs et autre produits agricoles, le Kenya mise sur les produits transformés, manufacturés et pétroliers qu’il exporte vers les pays africains.

Les entrepreneurs français mettent en avant deux grands handicapés auxquels ils sont confrontés lors qu’ils veulent s’installer au Kenya : la loi foncière et la corruption.  » La loi kenyane interdit la possession des terres aux étrangers. Or, il est difficile de consentir de grands investissements si l’on n’est pas sûr d’être propriétaire des terrains. Il est difficile pour notre entreprise d’hypothéquer sa production en louant aux tiers « , explique un représentant d’une grande entreprise française d’agroalimentaire. Cette loi est cependant contournée allègrement par plusieurs firmes internationales, notamment par l’industrie du tabac.

Les autorités kenyanes promettent de revoir, dès l’année prochaine, la vieille loi sur la propriété terrienne et de combattre le phénomène de la corruption. Si les investisseurs font confiance au gouvernement sur le premier, ils sont dubitatifs quant à lutte contre la corruption.

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Voir le site du CFCE.

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