Mali : Hollande décrète l’état d’urgence


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A la tribune de l’ONU, dans le cadre de la réunion sur le Sahel, François Hollande a rappelé ce mercredi l’urgence d’intervenir au plus vite au Nord-Mali pour y déloger les islamistes affiliés à Aqmi qui terrorisent la population et détiennent depuis 2010 au Niger quatre otages français. Le président français confirme le soutien « au plan logistique » de la France à l’opération militaire qui doit être menée par les forces combattantes africaines.

Reconquérir le Nord-Mali de toute urgence. Devant quarante et un participants, dont les chefs d’Etats du Bénin, de la Tunisie, du Niger, du Togo et de l’Afrique du sud, le président français a décrété ce mercredi à l’ONU l’état d’urgence d’une intervention militaire au Nord-Mali. Le président de la France, pour qui tout est réuni pour lancer l’opération militaire, il faut déloger au plus vite les islamistes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui terrorisent la population et détiennent depuis 2010 au Niger quatre otages français. L’occupant actuel de l’Elysée confirme le soutien « au plan logistique » de la France à l’opération militaire qui doit être menée par les forces combattantes africaines.

« Ce qui se produit au Nord-Mali n’est pas un défi pour l’autorité de ce pays seulement, c’est une menace pour l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb mais aussi pour l’ensemble de la communauté internationale », a indiqué François Hollande. Et de s’offusquer contre la politique de la terreur mise en place par les islamistes « Nous ne pouvons pas accepter ces mains coupées, ces femmes violées, ces enfants déplacés. Nous ne pouvons pas accepter que le terrorisme puisse se structurer sur un territoire ».

Le président français rappelle que « La France soutient pleinement cette initiative (l’intervention militaire au Nord-Mali, ndlr). Elle demande qu’il y ait le plus tôt possible une nouvelle réunion du Conseil de sécurité ». L’occupant actuel de l’Elysée approuve, par ailleurs, la nomination par les Nations unies d’un envoyé spécial pour le Mali. Pourtant, la guerre n’est pas encore déclarée.

L’ONU plus mesurée

L’accord trouvé ce dimanche entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et Bamako a débloqué la situation. Les autorités maliennes ont enfin accepté que les « forces militaires combattantes » de l’organisation ouest-africaine se déploient dans la capitale malienne.

En revanche, l’ONU a déjà réclamé au Mali et à la Cedeao des précisions sur les modalités d’une intervention aux contours encore très flous. Et Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, préconise que « toute solution militaire pour résoudre la crise sécuritaire au Nord-Mali (soit) envisagée avec extrême prudence ».

De la prudence qui ne fait pas écho dans les oreilles du président français. « Je sais qu’il peut y avoir une tentation de mener des négociations », souligne François Hollande. « Négocier avec des groupes terroristes, il ne peut en être question. Toute perte de temps, tout processus qui s’éterniserait ne pourrait faire que le jeu des terroristes », prévient-t-il.

La France, préoccupée par le sort des quatre otages français détenus au Niger depuis 2010 par Aqmi, n’a pas été soutenue par Washington dans sa volonté affichée d’intervenir militairement au Nord-Mali. Barack Obama, plus inquiété par les situations en Syrie et en Iran, ne s’est pas étendu sur la crise malienne.

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