Wanted lions pour 5 millions de dollars


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Drapeau du Botswana
Drapeau du Botswana

Le lobby pro-chasse américain veut contraindre le Botswana à lever l’interdit sur la chasse aux lions.

Un bon lion est un lion mort. Tel semble être le credo du très influent lobby américain pro-chasse, le Safari Club International (SCI), basé en Arizona. Cette association, qui ne revendique pas moins de 33 000 adhérents dans le monde, vient de recevoir le soutien de l’ancien chef de l’Etat américain, George Bush et papa de l’actuel président, Georges W Bush, dans sa guerre contre le gouvernement du Botswana.

A l’instar de nombre de capitales d’Afrique centrale , Gaborone, constatant que les populations de lions sur son territoire fondent comme neige au soleil, a décidé, en février dernier, de geler la chasse aux gros matous. L’an dernier 53 d’entre eux ont été exécutés, rapportant 5 millions de dollars à l’industrie de la chasse et 100 000 dollars aux caisses de l’Etat.

Une population en chute libre

Récemment, la Zambie a emboîté le pas du gouvernement botswanais en interdisant également la chasse au lion. Pour les défenseurs de l’environnement, il était temps : en dix ans, la population léonine est passée de 50 000 spécimens à 15 000 dans toute l’Afrique.

En cause : les amateurs de trophées, mais aussi les fermiers qui supportent mal que leur bétail entre dans le menu des grands fauves.

Mais pour le SCI, la décision du gouvernement du Botswana constitue un authentique scandale. Dans un courrier adressé aux décideurs en place à Gaborone, l’association des super flingueurs à intimé à ces derniers l’ordre de rouvrir les réserves de chasse. Une injonction à ne pas prendre à la légère : le SCI compte parmi ses adhérents le vice-président des USA Dan Quayle et le général en chef de l’opération  » Tempête du désert « , Norman Schwarzkopf. A quand les B 52 dans le Kalahari ?

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