Volcanis arrêté pour avoir critiqué la Tunisie post-révolution ?


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L’affaire Volcanis fait grand bruit en Tunisie. Le jeune rappeur a été interpellé le 25 janvier au domicile de ses parents, dans la banlieue sud de Tunis, pour avoir dénoncer la brutalité policière dans l’une de ses chansons, intitulée « Matbadel Chay » (Rien n’a changé) après la révolution.

Interpellé pour une chanson. Le rappeur tunisien Anis Mrabti, plus connu sous le pseudo Volcanis, n’a toujours pas été relâché après son arrestation le 25 janvier 2012 au domicile de ses parents, dans la banlieue sud de Tunis. Il a été déféré devant un juge d’instruction à Grombalia.

Selon ses proches, c’est bien sa chanson « Matbadel Chay » (Rien n’a changé), qui est à l’origine de son interpellation. « Fuck the police » ou « Niquer la police » revient souvent dans le titre. Il y raconte sa déception de la Tunisie post-révolution, dénonçant les abus de la police, la corruption, la pauvreté et l’injustice qui perdurent au mépris des martyrs.

Impliqué dans un trafic de drogue, selon le ministère de l’Intérieur

Une vidéo circule actuellement sur internet où son père rapporte que six agents de police ont pénétré chez eux sans montrer leurs cartes, demandant à Anis s’il était bien le rappeur Volcanis et s’il était l’auteur de la fameuse chanson. Anis Mrabti qui a répondu par l’affirmative, a été menotté et embarqué. Son ordinateur portable a également été confisqué. « Pourquoi ont-ils emporté son ordinateur, pourquoi l’ont-ils arrêté si ce n’est pour sa chanson », s’est demandé le père du rappeur. Selon lui, « Anis n’a fait que chanter, la vidéo qui a accompagné sa chanson sur internet n’est pas de son fait ».

Une information démentie par le ministère de l’Intérieur qui a publié un communiqué sur sa page Facebook, indiquant que l’arrestation du jeune rappeur est due à « une affaire de droit public que ses parents n’ont jamais évoqué ». Une source du ministère contactée par le site internet Webdo Tunisie aurait indiqué qu’Anis Mrabti serait impliqué dans un trafic de cocaïne et que son ordinateur portable servirait à la police à identifier ses complices. Une affaire à suivre.

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