Afrique de l’Ouest : Adoption d’une charte pour réorganiser le Conseil de l’Entente


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Réunis hier à Cotonou, les 5 chefs d’Etat, membres du Conseil de l’Entente ont adopté une charte portant réorganisation du regroupement sous régional. Leur souci est de sécuriser l’espace en y garantissant la paix.

La nouvelle charte du conseil de l’Entente réaffirme le rôle économique et politique de l’institution sous régionale en harmonie avec la CEDEAO et l’UEMOA. Les 5 chefs d’Etat membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger et Togo) avec les représentants des observateurs malien et guinéens nourrissent l’ambition de faire du Conseil de l’Entente, un espace de paix et de coopération. Pour ce motif, le Fonds d’entraide et de garantie des emprunts du conseil de l’Entente sera restructuré pour lui donner une nouvelle orientation. A la fin du sommet de Cotonou, les postes statutaires ont été attribués. Et d’un commun accord, les chefs d’Etat ont reconduit Boni Yayi en tant que président en exercice du Conseil de l’Entente même s’ils ont octroyé l’organisation du sommet de 2012 au Niger.

Refondation nécessaire

Créé le 29 mai 1959, le Conseil de l’Entente est la mère de toutes les organisations sous régionales dans la partie ouest de l’Afrique. Le Conseil de l’Entente est donc la plus vieille institution quand bien même il serait aujourd’hui le dernier des regroupements sous régionaux. Malgré son statut de parfait inconnu, rappelle à l’ouverture du sommet, Boni Yayi, « le Conseil de l’Entente s’est investi dans le domaine de l’agriculture, de l’hydraulique villageoise, de l’électrification rurale, du transport, du tourisme ainsi que dans la promotion des petites et moyennes entreprises. » « Toutefois la portée de ses programmes est restée relativement limitée au regard de notre ambition politique.», se désole-t-il.

Aujourd’hui dans ce monde globalisé, s’est interrogé le chef de l’Etat béninois, quel axe prioritaire faut-il définir pour le Conseil de l’Entente dans une sous région aux défis et enjeux de développement multiple à côté de l’UEMOA qui est un exemple d’intégration réussi ? Les 5 chefs d’Etat n’ont pas longtemps réfléchi avant d’opter pour la refondation de l’institution que le quintuple – Houphouët-Boigny, Maga, Yaméogo, Diori et Olympio- a mis en place il y a 52 ans pour les générations futures. Avec ce nouveau départ, les actuels 5 chefs d’Etat qui seront certainement rejoints par leurs pairs du Mali et de la Guinée Conakry comptent faire de la fraternité et la solidarité, le socle sur lequel ils continueront à écrire de nouvelles pages du Conseil de l’Entente.

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