Amine & Hamza, la Tunisie en perpétuel mouvement


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Le public français a fait un triomphe au trio des frères Joubran, trio de ouds qui sont ces dernières années au top des meilleures ventes en albums de musiques du monde chez Harmonia Mundi. Il faudra désormais compter, venus de Tunisie, avec les frères Amine & Hamza, le premier au oud et le deuxième au kanun (cithare), dont le nouvel album, Perpetual motion (Network, 2011), vient de paraître.

Encore peu connus en France, ils se produisent depuis plusieurs années dans plusieurs festivals dans le monde comme le Festival de musique arabe de Montréal ou le BBC International World Festival, et bien sûr les festivals en Tunisie, tels le Festival de Jazz à Carthage ou le festival de la Médina.

Dans ce sixième album, Perpetual motion, qui nous est livré par le label allemand Network, Amine & Hamza sont accompagnés d’un quatuor à cordes occidental classique comprenant des musiciens polonais, serbe, et américains, et le duo invite aussi divers autres artistes, instrumentaux ou vocaux. Pourquoi avons-nous pensé à Anouar Brahem dès l’écoute du premier morceau? Peut-être parce que le caractère solaire et maritime de la Tunisie, toute de blanc et de bleue, épargne à sa musique le côté trop mélancolique, voire carrément triste ou désespéré, que le ‘oud prend souvent dans les pays du Moyen-Orient, berceau de l’instrument… Ici c’est une musique de lumière et de douceur, à l’image du pays.

La guitare flamenca (de Quentin Dujardin) s’invite naturellement dans “Omar”, des violons classiques introduisent “Meni Nessi” (Je n’oublie pas), chanson en arabe, cependant que l’introduction de “The challenge”, cordes graves du ‘oud seules, sonne comme une guitare basse rock…

Une immense inventivité, une parfaite maîtrise musicale – les deux frères Amine et Hamza se sont mis à la musique, sous la férule de leur père médecin et mélomane, aux âges respectifs de 3 et 4 ans, avant de pouvoir entrer au Conservatoire de Tunis à leurs 10 ans. La dédicace de l’album est pour ce “père exceptionnel”, “maître et ami”. Nous attendions depuis longtemps des artistes tunisiens de qualité, à la suite d’un Anouar Brahem: voilà notre attente comblée!

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