Présidentielle ivoirienne : le décompte des voix sera électronique


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Carte de la Côte d'Ivoire (moitié sud)
Carte de la Côte d'Ivoire (moitié sud)

Exit le comptage manuel des votes. Bien que soupçonnée par une partie de l’opposition de pencher en faveur de Laurent Gbagbo, la Société informatique de localisation et de sécurité (Sils Technology), filiale du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd), va faire usage de ses machines pour compter les votes exprimés. C’est le Premier ministre Guillaume Soro qui l’a annoncé ce dimanche. Un comité d’experts indépendant assurera le respect de la transparence.

Le comptage des voix de la présidentielle du 31 octobre prochain sera bien électronique, a-t-on appris ce dimanche. C’est la conclusion d’une réunion multipartite consacrée au mode de décompte des suffrages qui s’est tenue ce samedi. Le Premier Ministre Guillaume Soro, Ahoua Don Mello, directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd), Bouréima Badini, représentant spécial du facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu y ont participé. En dépit de la polémique, c’est le comptage électronique qui l’a emporté. Une partie de l’opposition soupçonne la société chargée de le réaliser, la Société informatique de localisation et de sécurité (Sils Technology), d’avoir partie liée avec le président Laurent Gbagbo. L’entreprise est une filiale de la société publique Bnetd dirigée par Ahoua Don Mello, jugé proche de l’actuel chef d’Etat ivoirien.

La primature jouera les arbitres

La décision du comptage manuel des voix est donc rejetée. Elle avait été prise le 21 octobre par la Commission électorale ivoirienne (CEI) suite aux plaintes des membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), l’alliance des quatre principaux partis ivoiriens. Il regroupe le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le Rassemblement des Républicains (RDR), l’Union pour la démocratie et la paix (Udpci) et le Mouvement des forces de l’avenir (MFA).

Le Premier ministre a toutefois fortement recommandé la mise en place d’un comité d’experts indépendants. Celui-ci aura en son sein, selon les recommandations de Guillaume Soro, des techniciens issus de son propre cabinet, de la CEI, de la facilitation, de la société informatique de droit suisse dénommée Crypto AG et des observateurs issus de la Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). En collaboration avec la Sils Technology, ce comité procédera « en toute transparence » à la transmission sécurisée des résultats du scrutin présidentiel et en garantira ainsi leur inviolabilité. « Au regard du dispositif rigoureux mis en place, aucune manipulation susceptible d’altérer la sincérité du vote des électeurs ne sera possible », a assuré le Premier ministre. La Côte d’Ivoire vit actuellement au rythme de la campagne présidentielle.

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