Uemoa : un nouveau pas vers le visa unique


Lecture 2 min.
Logo UEMOA
Logo UEMOA

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) prévoit d’ici 2011 la mise en place d’un visa commun aux huit pays de la zone de coopération. Première étape : le processus de reconnaissance mutuelle des visas établis par les pays membres lancée ce 1er octobre.

Un Camerounais ou un Français qui se rend au Bénin avec un visa émis par l’Etat béninois pourra circuler dans les sept autres pays de l’Union économique et monétaire de ouest-africaine (Uemoa), sans formalités ni coûts supplémentaires. « Le 1er octobre 2009 (…), la reconnaissance mutuelle des visas délivrés par les Etats membres, entrera effectivement en vigueur, conformément au vœu des plus hautes autorités de l’Uemoa », déclarait lundi dernier Rui Duarte Barros, le représentant du président de la Commission de l’Uemoa, Soumaïla Cissé, à l’ouverture de la réunion préparatoire de la mise en œuvre de la phase de reconnaissance mutuelle des visas délivrés par les Etats membres. La cinquantaine d’experts réunis depuis à Bamako, au Mali qui assure la présidence de l’Union, réfléchissent aux modalités d’assurer la convergence des visas émis par les pays membres de l’organisation. Objectif : la délivrance d’un visa unique valable sur la zone Uemoa en 2011.

En attendant, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo s’engagent à reconnaître la validité des documents de voyage délivrés par chacun de leurs pays. Un pas décisif vers l’établissement d’un visa de transit unique pour les non ressortissants de l’Uemoa. En vue d’une meilleure intégration sous-régionale, raison d’être de l’organisation panafricaine, les frontières intra-communautaires sont appelées à disparaître.

Un marché commun en construction

Née en janvier 1994, l’Uemoa pose depuis quinze ans les jalons de la mise en place effective d’un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux. Au niveau intra-communautaire, elle s’est appuyée et a renforcé les accords signés en la matière au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dont ses membres font également partie. Ce qui suppose, outre la liberté de se déplacer sans contraintes à l’intérieur de l’Union, qu’un ressortissant d’un Etat membre peut résider dans un pays de la zone pendant trois mois sans avoir besoin d’un titre de séjour.

Pour ce qui est de la libre circulation des ressortissants extra-communautaires à travers l’établissement d’un visa de transit unique, le processus est sur les rails depuis novembre 2008. Les ministres de l’Union chargés de la Sécurité, des Affaires étrangères et du Tourisme avaient alors approuvé les modalités de sa mise en œuvre. Son avènement signifiera la fin de nombreux tracas administratifs pour les hôtes de la sous-région.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News