Internet: du haut débit à bas prix pour l’Afrique de l’Est


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L’internet haut débit et surtout moins cher devient une réalité, en Afrique de l’Est. Seacom, une société mauricienne de télécommunication a achevé, la semaine dernière, l’installation d’un câble en fibre optique qui permet aux pays de la côte orientale du continent d’accéder à cette technologie. D’un coût de 600 millions de dollars, il a été essentiellement financé par des investisseurs privés africains.

L’Afrique de l’Est se connecte au haut débit. Un câble sous-marin en fibre optique dont l’installation vient de s’achever va permettre aux pays de cette région de disposer d’un débit d’internet quarante fois plus rapide que celui dont elle dispose actuellement.

« C’est un jour historique pour l’Afrique, un jour qui marque le début d’une nouvelle ère pour les communications entre le continent et le reste du monde », a déclaré, le 23 juillet dernier, dans un communiqué, Brian Herlihy, le directeur général de Sea Cable System (Seacom), la société qui a réalisé le projet. En effet, grâce à la technologie de la fibre optique, les pays comme le Mozambique, Madagascar, la Tanzanie, le Kenya, Djibouti et le Soudan… qui jusque-là accédaient au haut débit par satellite et à des tarifs onéreux vont pouvoir le faire à des prix concurrentiels. Car, explique Laurent Cornet le porte-parole de Seacom, «l’arrivée de ce câble dont la capacité est dix fois plus grande que celle de ceux qui existaient déjà, et dont le coût est beaucoup moins cher, devrait jouer la concurrence puisqu’il sera accessible à un grand nombre d’opérateurs de télécommunication».

Des investisseurs sud-africains

Initié par le groupe américain Herakles Telecom, le projet d’installation de ce câble a coûté 600 millions de dollars. Une somme essentiellement financée par des investisseurs sud-africains. «Le retour sur investissement est attendu dans cinq ans», en raison de la demande affirme M. Cornet qui signale que sept à huit clients (opérateurs et grandes entreprises) se sont déjà manifestés. D’une longueur de près de 14 000 km, le nouveau câble relie le Kenya à l’Afrique du Sud en passant par Madagascar. La Somalie est le seul pays de la côte orientale du continent à n’avoir, pour l’instant, pas accès à cette technologie. Les raisons? L’insécurité,créée par la présence des pirates au large de ce pays.

Treize autres pays de l’hinterland, limitrophes de ceux qui ont une façade sur l’océan indien vont également bénéficier du câble. Il s’agit du Botswana, du Burundi, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du Tchad, de l’Ethiopie, du Lesotho, du Malawi, du Rwanda, du Swaziland, de l’Ouganda, de la Zambie et du Zimbabwe.

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