Le festival Africajarc, un exemple de dépassement humain


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Du 23 au 26 juillet 2009 aura lieu la 11e édition du festival Africajarc, dans le sud de la France. Musique, théâtre, danse, littérature… Cajarc ouvre ses portes à l’Afrique avec une programmation exclusive, riche et variée. Le village et les rives du Lot accueilleront généreusement cette fête haute en couleur.

Par Ahamadou Ouédraogo

On garde tous en mémoire l’extraordinaire travail de deux chorégraphes togolais, Anani et sa sœur Akouvi, en1997, à Cajarc. Ils sont à l’origine de la création du festival Africajarc, dont la première édition a eu lieu en 1999. Ces deux chorégraphes magiciens de la scène revendiquent une forme contemporaine tout en faisant des traditions la matière première et le moteur de leur travail. Depuis 1997, ils mènent des actions de sensibilisation à la création artistique auprès des enfants des écoles élémentaires et primaires de Cajarc et des villes et villages environnants.

Au fil des années, la population de la région s’est appropriée le festival. De nombreux bénévoles y participent et des partenaires tant publics que privés s’y sont associés. Africajarc est devenu aujourd’hui un rendez-vous majeur dans le paysage des festivals de France. Ainsi, cette année, ce sont 200 artistes et techniciens et quelque 150 bénévoles qui travaillent au succès de l’événement.

Une programmation alléchante

Convaincu que les découvertes modernes ont toujours été à l’intersection de plusieurs disciplines, le festival Africajarc est pluridisciplinaire, alliant les arts de la scène – musique, danse, théâtre – au cinéma, aux contes, aux arts plastiques et à la littérature. La programmation nous révèle cette année encore plus d’un talent africain. Alpha Blondy, Salif Keïta, Kady Diarra, les Frères Guissé, pour ne citer que ceux-là, seront présents sur la scène du festival.

Le Grin Littéraire[le néologisme « Grin » signifie un espace d’échanges]] offrira à la littérature un espace de débat. Des lectures, des conférences, des rencontres avec des [auteurs y seront organisées. Des ateliers en danse et percussion seront aussi proposés au public.

« Je ne suis pas esclave de l’esclavage qui déshumanisa mes pères. Je ne suis pas venu sur terre pour faire le bilan des valeurs nègres. Je ne suis pas venu sur terre pour faire payer au monde blanc, par un ressentiment, le malheur fait à mes pères. Mon unique prière : ô mon cœur, fais moi toujours un cœur qui interroge. » Ces mots de Frantz Fanon, qui concluent son essai Peau noire, masques blancs, ne prescrivent pas l’oubli mais plutôt le dépassement de l’histoire. Le festival Africajarc en est un exemple frappant.

Pour plus d’informations :

 Le site du festival Africajarc

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