Mohammed VI classé parmi les rois les plus riches du monde


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Mohammed VI, 46 ans, a été, en 2008, à la tête de la septième fortune royale du monde, selon le magazine américain Forbes. Estimée à 500 millions de dollars en 2000, la richesse du roi a été multiplié par cinq en près de dix ans. Le souverain marocain devancerait ainsi l’émir du Qatar et pèserait six fois plus que celui du Koweït. Pourtant, le Maroc reste un pays où 5 millions de personnes vivent avec moins d’un euro par jour.

Ni son père, Hassan II, ni aucun autre membre de sa famille n’avait réussi à se hisser dans un palmarès des fortunes mondiales. Mohammed VI, en dix ans de règne, l’a fait. Le célèbre magazine américain spécialisé, Forbes, dans son classement pour l’année 2008 des monarques les plus riches du monde, l’a placé au septième rang sur une liste de quinze. Avec un pactole de 2,5 milliards de dollars, le roi du Maroc devance même de richissimes émirs du Golfe, en l’occurrence ceux du Qatar et du Koweït. La fortune du roi du Maroc serait six fois plus élevée que celle de ce dernier.

De 500 millions de dollars en 2000, au lendemain de son intronisation, Mohammed VI a donc réussi a multiplié par cinq sa richesse personnelle. Certains observateurs tentent d’expliquer cela par le renchérissement des cours du phosphate dont le royaume chérifien est l’un des principaux producteurs en Afrique. Mais cet argument est rejeté par un retraité de l’Office chérifien du phosphate (OCP) cité par Courrier International: « l’Office chérifien des phosphates (OCP) est une entreprise publique et le roi n’y possède pas de participations ». « Il est vrai que, poursuit l’homme, dans le temps, une partie des bénéfices des phosphates était réservée à la monarchie, notamment durant le début du règne de Hassan II, en application d’un décret qui existait depuis le protectorat. Mais, depuis, ce décret a été abrogé. »

« Roi amasseur de fortune »

L’explication la plus probante viendrait du fait qu’au Maroc, le monarque serait également roi en affaires. Mohammed VI est, en effet, le premier banquier, le premier industriel et le premier assureur du Royaume. D’après le magazine américain, repris par Courrier International, la richesse du roi comprend, au Maroc, une vingtaine de palais, plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles, le groupe Omnium nord-africain (ONA), spécialisé dans les mines, l’agro-industrie, les communications, les assurances, la distribution…, la Sevam (emballage, embouteillage), Primarios (mobilier), la Compagnie chérifienne des textiles (CCT : textiles, films de serre agricole)… Des immeubles et des propriétés en France et aux Etats-Unis.

Le « roi des pauvres » est devenu « le roi amasseur de fortunes », écrit le Courrier International. Une situation qui ne laisse pas indifférent quand on sait qu’au Maroc plus de 5 millions de personnes vivent avec moins d’un euro par jour (10 dirhams) et que le pays est classé au 108e rang mondial en terme de richesse par habitant, selon l’Onu. Par ailleurs, la dette extérieure publique du Maroc en hausse de 10 % sur un an en 2008, est estimée à 16,6 milliards de dollars, soit 20 % du PIB du royaume.

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