« Wonder » Sjoukje Bredenkamp, la surfeuse la plus rapide du monde


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Sjoukje Bredenkamp
Sjoukje Bredenkamp

La championne sud-africaine de kite surf, Sjoukje Bredenkamp, était invitée à Dakhla pour montrer ses talents au jeune public marocain sur un spot encore peu connu des amateurs de glisse.

À 19 ans, Sjoukje Bredenkamp est un véritable phénomène dans son sport : le kitesurf (sport de glisse qui consiste à avancer sur un surf en étant tracté par un cerf-volant). En octobre 2007, du haut de son mètre 78 et de ses 64 Kg, la sud-africaine a pulvérisé l’ancien record du monde de vitesse, sur 500 mètres, sur la côte namibienne, en l’établissant à 42,35 noeuds (l’équivalent de 78 Km/h). En un an, elle avait battu son propre record à quatre reprises et lui a finalement fait gagner la bagatelle de 5 noeuds ! Elle n’a pas encore réalisé son objectif, qui est de devenir championne du monde de kitespeed, mais le principal est encore pour elle de pouvoir continuer à vivre de sa passion en voyageant de spot en spot à travers le monde. Ce qu’elle parvient aujourd’hui à faire, en tant que professionnelle, mais avec beaucoup de difficultés.

Du 28 février au 3 mars dernier, elle a justement participé au Festival mer et désert de Dakhla, où elle a réalisé quelques exhibitions. Encore peu connu, le spot de cette ville côtière du Sahara, situé au bout d’une langue de terre qui longe la côté atlantique sur une quarantaine de kilomètres, à 250 Km au nord de Nouadhibou, en Mauritanie, attire néanmoins de plus en plus de fondus de sports de glisse.

Sjoukje, plus familière sur le continent africain des côtes namibienne, kenyane ou mozambicaine, y a rencontré de jeunes surfeurs marocains qui arrivent avec de maigres moyens à réaliser leur passion. Elle leur promet les mêmes évolutions qu’en Afrique du Sud, où le surf et la voile étaient réservés à une élite bourgeoise et âgée, avant de devenir plus accessibles ces dernières années.

« Le Cap, la ville arc-en-ciel » par excellence

À Dakhla, elle s’y est éclatée comme elle sait le faire sur toutes les vagues de la planète, mais son spot préféré reste encore le sien, à Langebaan, à 150 Km au nord de la ville du Cap. Ses parents s’y sont installés en 2003 et Sjoukje, qui s’était mise à la pratique du surf un an plus tôt, y a tout appris avec son frère, sa mère et surtout son père, Hennie Bredenkamp, détenteur du record de vitesse de kitesurfing du continent africain.

Et si « Le Cap est comme un paradis pour le kite surfing », elle est encore plus que cela, explique la surfeuse, née en 1988, à Johannesbourg, « au moment du changement » de régime. Elle « est vraiment la ville arc-en-ciel », comme l’Afrique du Sud est la nation arc-en-ciel. « Elle est l’évidence du développement de l’Afrique du Sud. Il y a beaucoup de mixité, beaucoup d’Européens, 22 langues y sont parlées… Il y a toujours un peu de tristesse dans le pays, surtout de la part des anciens, pour ce qui s’est passé lors de l’apartheid, mais Le Cap est le seul endroit du pays où le processus de réconciliation est achevé », croit-elle savoir. C’est pourquoi y retourner, après avoir passé six à huit mois hors de la maison, est toujours une immense joie pour elle.

Des images de concerts et de kitesurf à Dakhla

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