CommodAfrica, au coeur de la matière première


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Champ de coton
Un champ de coton

Journalistes expérimentées, Anne-Guillaume Gentil et Bénédicte Chatel ont créé en mars 2007 un site baptisé CommodAfrica. Consacré à l’économie du continent africain, il offre de nombreuses informations sur les matières premières.

Leurs blogs thématiques pourraient bientôt devenir un must sur le net pour tous ceux qui s’intéressent aux productions de café, cacao, coton ou bois tropicaux. C’est en tout cas ce qu’espère Bénédicte Chatel, cofondatrice avec Anne-Guillaume Gentil, de CommodAfrica, un site Internet unique en son genre consacré à l’économie du continent. L’ancienne rédactrice en chef de la très sérieuse revue Marchés Tropicaux présente pour Afrik.com son nouveau média.

Afrik.com : Qu’est ce que propose le site CommodAfrica ?

Bénédicte Chatel : Notre ligne de base, c’est l’économie. Nos sujets peuvent porter sur la place du continent sur le marché mondial pour une production donnée ou faire un gros plan sur une filière comme l’huile de noix de cajou. Notre objectif est de souligner l’importance des matières premières africaines dans le monde. Les informations sont déclinées sous la forme d’articles et de vidéos. Nous proposons aussi une activité de consulting à la demande de certains clients qui souhaitent que nous réalisions des historiques de filières ou des analyses de prix.

À qui s’adressent vos prestations ?

Les demandeurs peuvent être des banques africaines régionales ou des vendeurs qui cherchent des débouchés pour leurs produits sur l’Europe. Nous pouvons aller jusqu’à la mise en relation avec les acheteurs. Jusqu’à maintenant, nous sommes exclusivement sollicitées par des clients africains qui souhaitent valoriser leurs productions, trouver de nouveaux marchés ou bénéficier de notre expertise en communication.

Y a-t-il un risque à faire à la fois de l’information et de la communication ?

Nous faisons bien la part des choses entre l’écriture des articles et le conseil. Nous sommes bien sûr très attentives à ne pas valoriser arbitrairement un client. Notre objectif et notre intérêt, c’est d’avoir le maximum de crédibilité. Nous réalisons des lettres d’information pour certains clients sous leur enseigne. Mais même dans ce cas, nous constatons que la communication d’aujourd’hui n’est plus celle d’il y a 20 ans. Nos interlocuteurs ne veulent plus de la brosse à reluire, mais une information objective car c’est le meilleur moyen de vendre.

Que proposez-vous sur les blogs thématiques accessibles depuis votre site ?

Au départ, notre ambition était de créer des forums thématiques pour regrouper les acteurs des filières café, coton, bois tropicaux. Nous nous sommes vite rendues compte que les internautes consultaient les blogs mais que peu écrivaient et qu’il serait difficile de les faire réagir spontanément. Aujourd’hui, nous faisons office de rédacteur en chef. Les gens envoient leurs informations et nous sélectionnons ce qui nous paraît le plus intéressant. Nous alimentons également les blogs avec des interviews vidéo. Au final, ils remplissent leur fonction et proposent un concentré d’information par filière.

Vous ne traitez pas l’actualité du pétrole, pourquoi ?

C’est une question sur laquelle nous avons beaucoup débattu. Le pétrole est un secteur captivant, mais il est aussi très bien couvert, notamment par la presse spécialisée. Par ailleurs, c’est une information souvent très pointue, très technique pour laquelle nous n’avons pas forcément le meilleur niveau d’expertise. Il nous paraissait plus intéressant de traiter des sujets méconnus comme la concurrence que se livrent l‘Ouganda et Madagascar sur la vanille.

À quel rythme publiez-vous vos informations ?

Nous ajoutons 4 ou 5 articles par semaine sur le site. Tous les jeudi, nous proposons un point sur les matières premières et nous mettons à jour les cours des principales productions. Les blogs sont eux actualisés au fil de l’eau.

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