Côte d’Ivoire : il n’y aura pas d’élections le 31 octobre


Lecture 2 min.
Carte de la Côte d'Ivoire (moitié sud)
Carte de la Côte d'Ivoire (moitié sud)

Il est « techniquement impossible » d’organiser des élections présidentielles, au plus tard, le 31 octobre en Côte d’Ivoire. Pierre Shori, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, l’a officiellement reconnu ce mercredi.

C’est officiel, il n’y aura pas d’élections présidentielles en Côte d’Ivoire le 31 octobre 2006. « Si on voulait faire des élections aujourd’hui, ce serait techniquement impossible », a déclaré Pierre Shori, le chef des Nations Unies en Côte d’Ivoire, mercredi sur les antennes de la radio onusienne en Côte d’Ivoire, Onuci FM. Il faisait ainsi allusion à l’impossibilité de respecter cette date butoir imposée par la résolution 1633 pour trouver une issue à la crise dans laquelle s’enlise le pays depuis le coup d’Etat de 2002.

« Il n’y a pas de listes électorales, il n’y a pas de conditions suffisantes […] le manque de volonté politique par-ci et par là » sont autant de raisons, selon le représentant spécial de Kofi Annan, le secrétaire général des Nations Unies, pour expliquer ce contretemps politique prévisible depuis quelques mois déjà.

La paix, cette inconnue…

L’annonce intervient alors que le processus de paix en cours actuellement en Côte d’Ivoire connaît une passe difficile à cause des récentes déclarations du Président ivoirien, Laurent Gbagbo. Dans son discours à la nation, le 6 août dernier, le Chef de l’Etat a remis en cause la légitimité des audiences foraines quant à l’attribution des certificats de nationalité. Des audiences qui constituent la première phase du processus d’identification, nécessaire à la réactualisation des listes électorales, lancé par le Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, en juillet dernier.

M. Gbagbo a, par ailleurs, laissé entendre qu’il garderait son siège de Président, selon les dispositions de la Constitution ivoirienne, jusqu’à la tenue d’élections. Ce à quoi se sont fermement opposées les Forces Nouvelles, la rébellion à l’origine du putsch de septembre 2002, et l’ensemble de l’opposition ivoirienne. La question devrait être tranchée à la mi-septembre à l’Onu qui avait déjà fixé la fin du mandat de Laurent Gbagbo au 31 octobre 2006.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News