Weah charge la CEDEAO et indispose Ouattara… puis Macky ?


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Le Président du Liberia, George Weah
Le Président du Liberia, George Weah

Le Président du Liberia, George Weah, n’y est pas allé avec le dos de la cuiller en faisant remarquer que la fréquence des coups d’Etat militaires en Afrique n’est que la résultante de la modification des Constitutions par les Chefs d’Etat. Une position qui ne peut que mettre mal à l’aise l’ivoirien Alassane Ouattara qui s’est taillé une Constitution sur meure.

Un gros pavé jeté dans le jardin de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest) par un chef d’Etat qui est pourtant membre de cette instance sous-régionale. Il s’agit du dirigeant libérien, George Weha, qui a chargé ses pairs Présidents à qui il impute la récurrence des putschs en Afrique.

Le sommet virtuel extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest sur la Guinée et le Mali, qui s’est tenu mercredi, a été saisi par George Weah pour demander à ses pairs de s’interroger sur les origines des putschs dans la sous-région, dont le dernier en date a été celui perpétré contre le Guinéen Alpha Condé.

« Est-il possible qu’il y ait une corrélation entre ces événements et les situations politiques où les Constitutions sont modifiées par les titulaires pour supprimer les limites de mandat par le biais de référendums ?… Ou bien pourrait-il s’agir d’une simple coïncidence ? », a questionné le chef de l’Etat libérien.

Selon George Weah, « si la suppression de la limite des mandats sert de déclencheur pour le renversement de gouvernements, alors peut-être que la CEDEAO devrait faire tout son possible pour s’assurer que les limites des mandats dans les Constitutions de tous les Etats membres soient respectées ».

Une proposition qui touche directement un chef de l’Etat, notamment celui de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, et qui en interpelle un autre, notamment le Sénégalais, Macky Sall, à qui il est prêté des intentions de briguer un troisième mandat. Dans tous les cas, force est de reconnaître que George Weah a touché là où ça fait mal au dirigeants ouest-africain.

A lire : Sommet extraordinaire de la CEDEAO : la Guinée suspendue

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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