Vers la création d’une compagnie aérienne en Afrique centrale


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Les ministres africains des Transports ont décidé d’accélérer le processus de création d’une compagnie aérienne internationale dans le but de régler la crise que connaît la région de l’Afrique centrale dans le domaine du transport aérien, selon un communiqué rendu public à l’issue de leur récente rencontre au Tchad.

La création de la compagnie aérienne ASky, qui reliera les six Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et offrira ses services sur l’ensemble de la planète, devrait promouvoir le transport et la communication au sein des Etats membres de la CEMAC et rendre encore plus efficaces les efforts de l’Afrique visant à améliorer les échanges intra-africains.

Les ministres des Transports de la CEMAC ont également salué l’Association des Compagnies aériennes d’Afrique (AFRAA) pour ses efforts et sa contribution à l’amélioration de la connectivité et la sécurité aériennes en Afrique.

“C’est un formidable défi que de voyager d’un pays africain vers la République centrafricaine (RCA) ou le Tchad, cela prend plusieurs jours. Les compagnie géantes qui desservent cette région n’y sont pas présentes pour relier les pays africains mais plutôt pour prendre des passagers”, a affirmé Christian Folly-Kossi, secrétaire général de l’AFRAA, qui a également pris part à la rencontre ministérielle.

La région de l’Afrique centrale est mal desservie en ce qui concerne les liaisons aériennes.

La CEMAC comprend le Cameroun, la RCA, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon.

Les six Etats ont créé une union politique et économique visant à promouvoir le commerce et garantir l’existence d’un marché commun opérationnel pour la région.

M. Folly-Kossi a affirmé que les transporteurs internationaux, qui ont dominé le ciel africain, ne trouvent pas de réels intérêts dans le développement des infrastructures africaines de transport aérien.

“Les grands transporteurs ne sont pas là pour relier l’Afrique, et pourtant c’est ce dont nous avons besoin pour développer les échanges en Afrique”, a déclaré M. Folly-Kossi, dans une interview accordée à la PANA à Nairobi.

L’AFRAA apportera sa contribution en fournissant des avis techniques et l’appui requis afin d’aider la nouvelle compagnie à fonctionner normalement.

Les ministres des six Etats qui ont pris part à la réunion, qui s’est tenue du 24 au 26 juillet, ont également convenu de la nécessité de faire coopérer les compagnies aériennes éthiopiennes avec le nouveau transporteur, en qualité de partenaire stratégique, afin de faciliter son arrivée dans le ciel du continent.

Le secrétaire général de l’AFRAA, qui a été particulièrement félicité pour sa contribution aux travaux ayant débouché sur la création de la compagnie aérienne internationale chargée de desservir la région de l’Afrique centrale, a également noté que le potentiel économique de l’Afrique ne pourra être libéré que par une amélioration du système de transport aérien.

Il a cité le cas du Tchad qui, bien que mal desservi dans le domaine aérien, a été en mesure de nourrir l’ensemble de la région grâce à ses importantes ressources en matière d’élevage.

“Le Gabon importe toute la viande de bœuf et les produits avicoles dont il a besoin de pays aussi éloignés que le Brésil, relié à la région par la mer, au lieu d’importer la viande de boeuf qui existe en abondance au Tchad”, a noté le patron de l’AFRAA.

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