Tunisie : la reprise du Dialogue national sur fond d’ultimatum


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Le syndicat UGTT promettait ce lundi 2 décembre une annonce importante. Finalement, il a laissé 48 heures au pouvoir et à l’opposition pour reprendre le Dialogue national avant d’envisager une action.

Les Tunisiens et la presse attendaient avec impatience la fameuse annonce que devait faire ce lundi 2 décembre le syndicat UGTT. Finalement, ces derniers ont eu droit à l’annonce d’un nouvel « ultimatum » de 48 heures afin que le pouvoir, dominé par les islamistes d’Ennahda, et l’opposition renouent le contact, un mois après la rupture du Dialogue national.

En effet, le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi, a tenu à accorder un délai supplémentaire avant de déclarer officiellement l’échec définitif du Dialogue national. Ce dernier a pointé les responsabilités de chacun en expliquant que « dans un contexte économique et sécuritaire dégradé, l’échec du Dialogue national pourrait déboucher sur un grave scénario pour la Tunisie ».

Les deux camps adverses continuent de se rejeter mutuellement la responsabilité du blocage. Mais conscient de l’impasse dans laquelle ils continuent d’enfoncer le pays, le Dialogue devrait reprendre mercredi, selon une information communiquée au Parisien.fr. Suite à l’annonce d’un délai supplémentaire de 48 heures, le pouvoir et l’opposition se serait mis d’accord pour reprendre le dialogue mercredi. L’UGTT, qui parraine la médiation aux côtés de trois autres organisations, se montre « optimiste ». « Nous commençons à nous rapprocher d’un compromis », a déclaré le syndicat, lundi soir.

Ghannouchi « ouvert à une autre candidature »

Le Président d’Ennahda, Rached Ghannouchi, s’est dit « ouvert à une autre candidature », outre celle de son poulain Ahmed Mestiri, catégoriquement rejetée par l’opposition. « S’il n’y a pas de consensus autour de notre candidat Ahmed Mestiri (88 ans), on soutiendra celui qui fera l’unanimité pour en finir avec la crise », a déclaré lundi au Parisien.fr, un responsable d’Ennahda.

« Dès que l’accord aura été trouvé sur le nom du futur Premier ministre, la démission de Larayedh sera annoncée », insiste le responsable d’Ennahda. Elle ne sera toutefois effective qu’au bout de trois semaines, afin de laisser le temps au nouveau cabinet de se former. S’en suivront ensuite les travaux sur la Constitution. Faut-il encore que la reprise du Dialogue puisse avoir lieu mercredi. Le cas contraire, le syndicat UGTT pourrait bien proposer une liste de noms pour le prochain Premier ministre.

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