Tunisie : l’opposition refuse le dialogue et déclenche la « semaine du départ »


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La machine de destitution de Ennahda pourrait être mise en marche ce samedi, avec le lancement prévu cet après-midi, de la « semaine du départ ». Mouvement pacifique initié pour obtenir la démission du gouvernement et la mise en place d’un cabinet apolitique de salut national.

Ennahda avait pourtant donné, jeudi, son accord de principe à un plan de sortie de crise qui lui avait été proposé la toute puissante centrale syndicale, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Et la formation d’un cabinet de transition était envisagée en vue de nouvelles élections en Tunisie.

Rencontre de dernière chance Ennahda – UGTT

Le président d’Ennahda, Rached Ghannouchi, avait rassuré en confiant : « Nous allons très bientôt sortir de cette crise. Nous acceptons, dans son principe, l’initiative de l’UGGT pour entamer le dialogue ». Cette déclaration faisait suite à un entretien du président d’Ennahda avec Hassine Abassi, le secrétaire général de l’UGTT. L’on croyait un retour à la normale avec des concessions que devrait faire Ennahda. Surtout que « Ghannouchi a accepté l’initiative de l’UGTT, mais il a posé quelques conditions et propositions pour entamer le dialogue que nous allons présenter à l’opposition. La situation dans le pays réclame des sacrifices de la part d’Ennahda », déclarait Hassine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, après son face-à-face avec le leader de l’Ennahda.

Début de la « semaine du départ », ce samedi

Sauf que l’opposition, après compte-rendu de la rencontre Ennahda – UGTT, campe sur sa position : pas de négociation avant la démission du gouvernement. En effet, ce vendredi 23 août, l’opposition tunisienne a rejeté toute forme de négociation avec Ennahda et pose toujours comme préalable, la démission du gouvernement. « Toute négociation sans dissolution du gouvernement serait une perte de temps », a jugé Taïeb Baccouche, représentant de l’opposition. L’opposition maintient son programme de la « semaine du départ » qu’elle compte mettre en oeuvre à compter de ce samedi après-midi, avec un premier rassemblement d’envergure. L’opposition compte se positionner devant l’Assemblée nationale constituante, pour tenter d’obtenir le départ du gouvernement et la mise en place d’un cabinet apolitique de salut national, à travers des manifestations pacifiques.

La Tunisie est en crise depuis l’assassinat, le 25 juillet dernier, de l’opposant Mohamed Brahmi. Ce meurtre faisait suite à celui de Chokri Bélaïd, un autre opposant, tué le 6 février dernier.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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