Tunisie : l’armée ouvre la chasse aux terroristes


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L’armée mène ce vendredi une grande opération militaire contre les terroristes au Mont Chaambi, près de la frontière algérienne, selon le porte-parole des forces armées tunisiennes. Dans la nuit de jeudi à vendredi, ces dernières ont mené un assaut à leur encontre. En début de semaine huit soldats ont été sauvagement tués dans cette région où pullulent les terroristes.

Les forces armées tunisienne sont décidées à traquer les terroristes un à un. Selon leur porte-parole Taoufik Rahmouni, elle mène ce vendredi une opération militaire d’envergure contre ces derniers au Mont Chaambi, près de la frontière algérienne. A l’aube (aujourd’hui) une opération de grande ampleur, avec usage d’unités aériennes et terrestres a débuté », a indiqué à la radio Mosaïque FM le porte-parole des forces armées.

Déjà dans la nuit de jeudi à vendredi, les militaires tunisiens ont mené un assaut contre les terroristes qui se sont positionnés dans cette région. «Hier vers 22H00 des accrochages entre les militaires et un groupe terroriste ont commencé», a précisé le porte-parole de l’armée tunisienne. « Les combats sont en cours, le groupe terroriste est encerclé. Soit ils se rendent, soit ils seront tués », a confié à l’AFP cette source militaire. De même que l’Algérie, l’armée tunisienne a ainsi renforcé ses positions au Mont Chaambi après l’assassinat sauvage de huit soldat en début de semaine lors d’une embuscade qu’aucun groupe n’a revendiqué pour le moment.

Assassinats qui chamboule la vie politique

Ce climat tendu dans le pays a été provoqué en partie par l’assassinat du député de l’opposition Mohamed Brahim le 25 juillet. Ses partisans manifestent la nuit après la rupture du jeune devant l’Assemblée constituante pour réclamer la démission du gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahda et la dissolution de l’Assemblée. Les soutiens au gouvernement eux bien que moins nombreux se sont aussi mobilisés réclamant le respect de la légitimité électorale.

L’assassinat de Mohamed Brahim signe donc une nouvelle crise politique en Tunisie, qui avait déjà été secoué quelques mois avant par le meurtre de l’emblématique opposant de gauche Chokri Belaid. Le pays encore fragile depuis la chute de Ben Ali recherche toujours son identité, selon de nombreux observateurs de la vie politique, estimant que la révolution est toujours en cours. En attendant, le pays tente de trouver la paix sociale.

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