Tchad : les avocats, notaires et huissiers mettent fin à leur grève


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Après plus de quatre mois de grève, les avocats, notaires et huissiers de justice au Tchad ont repris le chemin des tribunaux. En grève depuis novembre 2014 pour revendiquer le paiement des condamnations de l’État, les trois corporations ont décidé de lever leur grève ce lundi.

Le système judiciaire tchadien va pouvoir se remettre en marche. Après quatre mois de grève, les avocats, notaires, huissiers de justice se sont remis au travail ce lundi. Réclamant le paiement des condamnations de l’État qui s’élèvent à plus de 4 milliards de FCFA, ils avaient paralysé le système judiciaire du pays notamment en bloquant la fin du procès des anciens collaborateurs de la police politique de l’ancien Président du Tchad, Hissène Habré.

Autre stratégie

Les trois corporations de la justice tchadienne après plus de quatre mois de grève sans obtenir gain de cause, ont décidé de changer de stratégie. Pour Maître Athanase Mbaigangnon du barreau des avocats du Tchad, « non interlocuteurs ont passé tout leur temps à nous bluffer, nous entendons explorer d’autres pistes pour pouvoir restaurer nos différents clients concernés par cette affaire dans leurs droits ». Quoi qu’il en soit cette reprise du travail des avocats, notaires et huissiers de justice va permettre de faire avancer beaucoup d’affaires restées jusqu’ici en suspens comme celle des complices d’Hissène Habré.

Ce procès s’est ouvert le 14 novembre 2014 sans les huissiers, les notaires et les avocats de ces accusés, en grève depuis le 10 novembre car ils réclament à l’Etat tchadien, 40 milliards de francs CFA. Il s’agit de la somme des condamnations de l’Etat, des honoraires d’avocats commis d’office restés impayés depuis trois ans. Ils ont décidé de poursuivre leur grève jusqu’au 15 décembre, ce qui a entaché le début du procès. Me Djastangar Aristide, secrétaire adjoint de l’ordre des avocats du Tchad, détaille : « Nous sommes obligés de ne pas participer tant que nos revendications ne sont pas acceptées et que des solutions ne sont pas trouvées. Nous restons ouverts à tout moment, nous pouvons reprendre nos activités si de bonnes propositions nous sont faites ».

Avec la levée de la grève, le procès pourra donc reprendre, les victimes collatérales du régime d’Hissène Habré vont enfin connaître le sort que la justice a réservé à ces hommes.

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