Sénégal : le casse-tête des visas français


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Tout le monde le sait, obtenir au Sénégal un visa pour la France, c’est la croix et bannière. Hier, le président de l’assemblée nationale sénégalaise, Moustapha Niasse, n’a pas manqué de se plaindre auprès de son homologue français Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale française, à qui, il a demandé d’humaniser la gestion et le traitement des demandes de visa d’entrée et de séjour en France.

Pendant le magistère du président Nicolas Sarkozy, beaucoup de demandeurs de visas, en majorité des étudiants, se sont plaints auprès des autorités françaises au Sénégal sur des mesures sélectives d’obtention de visas qui tendent un peu plus les relations entre les deux pays. En visite de quelques heures à Dakar au mois d’octobre dernier, le président français François Hollande, était très attendu sur sa nouvelle politique d’immigration. Devant les députés sénégalais, Hollande avait fait part de sa désapprobation de la politique d’immigration choisie mise en place par son prédécesseur, Nicolas Sarkozy.

Mais, depuis lors, en réalité, rien n’a bougé. Beaucoup de demandeurs de visas ont été refoulés, surtout, des artistes chanteurs : Thione Seck, Doudou Sarr, la comédienne Seune Sène, le Professeur Oumar Sankharé, écrivain, deuxième Africain agrégé en Grammaire française, la célèbre costumière Faguèye Bâ, entre autres. Les services de visas français ont toujours dit agir sur la base des lois françaises.

Hier encore, le président de l’assemblée nationale, Moustapha Niasse, après son tête à tête avec son homologue français Claude Bartolonea, a fait savoir à la presse avoir suggéré aux autorisés françaises de revoir leur politique de délivrances de visas. « Nous n’avons pas manqué de parler des demandes de visas des jeunes sénégalais pour aller étudier en France et s’y former. Nous avons également parlé de la question de délivrances des visas au consulat de France à Dakar, pour que ce type de gestion, de traitement de demandeurs de visas soit le plus loin possible humanisé », a-t-il insisté devant le président de l’assemblée nationale française. Ce dernier, à son tour, a dit souhaiter que les étudiants, une fois après études, puissent rentrer pour servir leur pays.

Le président Moustapha Niasse, pendant ce face à face avec Claude Bartolone, a aussi plaidé pour les africains de France, qui ne sont pas en conformité avec la loi. Sous un autre registre, M. Niasse informera : « nous n’avons pas oublié, non plus, de parler de la nécessité d’étudier en profondeur la question des regroupements familiaux pour des sénégalais qui sont en France, par rapport à leurs familles restées au Sénégal et, également, le mode de formation des enfants, qui ne soient pas dé-culturalisés ».

Le président de l’assemblée nationale française, Claude Bartolone, est à Dakar depuis jeudi soir, dans le cadre de la commémoration du centenaire du poète martiniquais Aimé Césaire.

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