RDC : le calendrier électoral en souffrance


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Le calendrier des prochaines élections locales, urbaines et municipales est toujours attendu en République démocratique du Congo (RDC). L’opération de révision du fichier électoral arrêtée depuis quelques mois tarde à reprendre. La Commission électorale indépendante (CEI) attend toujours les moyens promis et le décret d’application de la loi sur les entités décentralisées et déconcentrées.

Notre correspondant en RDC

L’opération de révision du fichier électoral, en vue de l’organisation des scrutins de 2011, est au point mort. Le blocage résulterait de deux préalables, indique Dieudonné Mirimo, rapporteur de la Commission électorale indépendante, CEI. Selon lui, il viendrait d’abord du décret d’application de la loi sur les entités décentralisées et déconcentrées. Une loi qui n’est pas encore promulguée. En effet, selon la loi électorale, le groupement et la commune sont considérés comme des circonscriptions électorales pour les élections locales, municipales et urbaines. Les assemblées provinciales doivent fournir au Premier ministre les listes complètes de ces entités, ce qui n’est pas encore fait et crée par conséquent le retard observé dans la promulgation du décret d’application de la loi sur les entités décentralisées et déconcentrées.

Le deuxième préalable concerne le financement. A ce sujet, M. Mirimo a rappelé que la révision du fichier électoral et l’organisation des élections urbaines, municipales et locales avaient été budgétisées à hauteur de 283 millions de dollars américains. D’après lui, la Monuc (Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo) a déjà alloué 80 millions de dollars pour l’appui logistique à la CEI. Et d’autres partenaires internationaux ont fait de même.

En ce qui concerne la quote-part du gouvernement congolais, ce dernier l’a inscrite au budget 2010, afin de financer les opérations électorales, a affirmé Dieudonné Mirimo. Une autre partie du financement proviendrait de la vente des cartes d’identité nationale, a-t-il ajouté, précisant que cette option a été levée au cours de la réunion interinstitutionnelle tenue en décembre 2009 à Mbuji Mayi, au Kasaï Oriental.

La CEI paralysée

Pendant ce temps, une grave crise paralyse l’institution chargée d’organiser les élections. Quatre des sept membres du bureau désavouent le président, l’abbé Malu malu. Ils l’accusent de mauvaise gestion et d’avoir personnalisé l’administration de l’institution. Ils réclament son départ. Ils ont fait entendre leur mécontentement la semaine dernière au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa. Pour sa part l’abbé Malu malu rejette du revers de la main toutes ces accusations. En attendant que le chef de l’Etat, à qui une correspondance sur ce sujet a été transmise, réagisse, les quatre détracteurs ont suspendu leur participation à toutes les activités de la CEI.

Une institution dont les locaux ont été vendus par l’Etat congolais qui en était propriétaire. L’annonce a été faite courant janvier par le rapporteur de la CEI. Les travaux de réhabilitation du nouveau bâtiment, situé sur le Boulevard du 30 juin, toujours dans la commune de la Gombe, en face de la direction provinciale de l’ex OFIDA, vont bientôt commencer, a déclaré M. Mirimo. Lequel a ajouté qu’aucune menace de délogement forcé ne plane sur la CEI.

Concernant les arriérés de salaires des agents, estimés à plus de 10 mois, à en croire certains agents, M. Mirimo parle lui de « quelques mois d’arriérés de salaire comme dans plusieurs administrations et services de l’Etat ». Il a précisé que cette situation sera réglée avec le vote du budget pour l’exercice 2010, remis au parlement par le chef de l’Etat.

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