RDC : de nouveaux affrontements en perspective ce jour


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Police_congolaise

Alors que les autorités viennent d’interdire l’organisation de manifestations publiques sur toute l’étendue du territoire congolais après les affrontements sanglants du jeudi dernier entre les forces de l’ordre et les marcheurs qui protestaient contre la nomination de Ronsard Malonda à la tête de la CENI, la coalition Lamuka, elle, maintient son mouvement pour ce jour. Le pire est-il à craindre ?

L’actualité de la RDC est secouée, depuis quelques jours, en autres, par le rejet de la nomination de Ronsard Malonda à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour manifester leur désaccord vis-à-vis de ce choix, des partis politiques y compris l’UDPS de Félix Tshisekedi ont organisé, jeudi dernier, des marches dans plusieurs régions du pays. Lesquelles marches ont été étouffées ou encadrées à certains endroits alors qu’elles ont dégénéré à Kinshasa où policiers et marcheurs se sont affrontés, occasionnant des pertes en vies humaines même dans le parti présidentiel.

Face à ce chaos, les autorités du pays ont rendu publique la décision d’interdire les manifestations publiques sur toute l’étendue du territoire congolais pendant cette période d’état d’urgence sanitaire décrété par le chef de l’Etat avec un blanc-seing du Parlement. C’est la substance de la séance de travail qui a réuni hier dimanche, autour du Premier ministre, Sylvestre Ilunga, le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, le ministre d’Etat à la Décentralisation, le ministre de la Communication, celui de la Défense nationale, le secrétaire général du Gouvernement, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, ainsi que les responsables des services de sécurité, et de la police nationale.

Les forces de l’ordre ont donc été instruites aux fins de faire respecter strictement cette interdiction. Mais le problème, c’est que la coalition de l’opposition, Lamuka, avait programmé une marche qu’elle compte organiser ce lundi, en dépit de l’interdiction. Si les leaders de cette coalition ne démordent pas, il y a tout lieu de craindre le pire. La journée de ce lundi risque d’enregistrer de nouveaux affrontements à l’image de ce qu’il y a déjà eu jeudi dernier.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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