Quand Faure Gnassingbé s’érige en donneur de leçon de démocratie


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Faure Gnassingbé
Le chef de l'Etat togolais, Faure Gnassingbé

Le 60ème sommet ordinaire des chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, qui s’est ouvert au Nigeria, a été l’occasion pour le Président du Togo, Faure Gnassingbé, de s’ériger en donneur de leçon de démocratie.

L’opportunité du 60ème sommet ordinaire des chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, qui s’est ouvert dimanche 12 décembre à Abuja, au Nigeria, est saisie par les dirigeants de cette partie du continent pour débattre de certaines questions, dont la situation au Mali et en Guinée Conakry, deux pays sous régime militaire, après des putschs.

Selon la Présidence ivoirienne, « ce sommet est l’occasion pour les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO de faire le point de la situation politique, sécuritaire et économique de la sous-région ». Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a mis des gants, pour modérer que l’occasion sera saisie pour faire le point et « examiner les moyens devant permettre d’approfondir l’intégration régionale ».

S’agissant de la question de la Guinée et du Mali, si la Côte d’Ivoire parle « d’examiner les rapports sur la situation politique, ainsi que la réforme institutionnelle », le Président du Togo, Faure Gnassingbé, semble plus exigeant. « Particulièrement proactif sur les dossiers du Mali et de la Guinée dont le Premier ministre était vendredi à Lomé », Gnassingbé « tente de convaincre les juntes au pouvoir de rendre le pouvoir aux civils en fixant un calendrier précis de la transition », relève la Présidence togolaise.

Faure Gnassingbé se dit convaincu d’une chose : « à Bamako comme à Conakry, on ne semble pas très pressé d’organiser des consultations électorales ». Ces propos venant du dirigeant togolais qui n’a pas un CV politique reluisant, pourrait étonner plus d’un. Car lui-même n’est pas pressé de d’organiser des élections auxquelles il ne prendrait pas part. Faure Gnassingbé a plutôt fait sauter certains verrous de la Constitution pour accumuler les mandats présidentiels.

Celui dont les opposants à son régime considèrent ses deux derniers mandats anticonstitutionnels a d’abord été Président par intérim du 7 au 25 février 2005, avant d’être ensuite élu 4 fois de suite : 24 avril 2005, 4 mars 2010, 25 avril 2015 et 22 février 2020. C’est ce Faure Gnassinbgé, qui s’agrippe au pouvoir, qui s’est autorisé, le temps d’un sommet de la CEDEAO, pour s’ériger en donneur de leçon de démocratie. Quoique le Mali et la Guinée ne sont pas exempts de reproches.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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