Présidentielle malgache : Andry Rajoelina jette l’éponge


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Le Président de transition Andry Rajoelina a accepté de retirer sa candidature de la présidentielle malgache, suite à la décision de la Cour électorale de le disqualifier, jugeant sa participation au scrutin illégitime. Pour le moment il est le seul à avoir accepté cette mesure alors que Lalao Ravalomanana et Didier Ratsirika également évincés du scrutin, dont le premier tour est prévu le 25 octobre, refusent d’abdiquer.

Décidément on va de surprise en surprise avec Andry Rajoelina. Il avait en effet au départ assuré qu’il ne se présentait pas à la présidentielle avant de revenir sur sa décision et de s’engager à nouveau dans la course. Mais contre toute attente, le Président de transition malgache, qui semblait au départ camper sur ses positions, a annoncé ce vendredi qu’il retirait sa candidature suite à la décision de la Cour électorale, le 17 août, de le disqualifier avec les deux autres principaux candidats : Lalao Ravalomanana et Didier Ratsirika. « Je respecte la décision de la cour électorale spéciale (CES)», a déclaré Andry Rajoelina à la radio et télévision nationale. Il a également assuré être « disposé à faire une passation de service calme et démocratique après l’élection ».

« Je sais que le peuple malgache veut des élections, donc je respecte la décision de la Cour Electorale Spéciale et j’incite tous les citoyens, sans exception, et tous les responsables du pays, à tous les niveaux, à travailler ensemble pour concrétiser ces élections dans le calme et la sécurité, selon le calendrier déterminé par la Commission électorale malgache afin de terminer la transition », a déclaré le Président de la transition dans son discours. Des propos qui interviennent au lendemain de la décision de la Commission électorale de fixer le premier tour de la présidentielle au 25 octobre et le deuxième tour, qui sera jumelé aux législatives, le 20 décembre.

Lalao Ravalomanana refuse de se retirer

Si Andry Rajoelina a jeté l’éponge ce n’est pas le cas de Lalao Ravalomanana, épouse de l’ex-président renversé en 2003, Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud. Elle a affirmé rejeter la décision de la Cour électorale, arguant que « la liste officielle des candidats retenus par cette dernière est une vraie farce pour les Malgaches ». Elle ne compte pas abdiquer, assurant que la « Mouvance Ravalomanana ne va pas quitter la présidentielle». Au contraire. «Nous allons continuer notre bataille pour des élections libres et équitables», a-t-elle affirmé sans plus de précisions.

Pour le moment, l’ex-Président Didier Ratsirika, âgé de 76 ans, n’a pas encore réagi au retrait de la candidature d’Andry Rajoelina. Lui aussi a été disqualifié par la Cour électorale mais fait la sourde oreille. En tous cas, le renoncement d’Andry Rajoelina au fauteuil présidentiel change la donne dans cette présidentielle qui était dès le départ mal engagée en raison des candidatures des trois principaux candidats, jugés illégitimes.

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