Pourquoi Le Drian est au Sahel


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Le redéploiement du dispositif militaire français au Sahel et la situation en Centrafrique seront au cœur d’une visite de trois jours au Mali, au Niger et au Tchad, du ministre français de la Défense Jean Yves Le Drian.

Jean Yves Le Drian est au de retour au Sahel. C’est donc une visite de trois jours qu’il entame au Mali, puis Niger et enfin Tchad. Les principaux sujets au cœur de le visite du ministre français de la défense : Le redéploiement du dispositif militaire français au Sahel et la situation en Centrafrique seront sans compter le traditionnel réveillon du jour de l’an avec les troupes, au terme d’une année durant laquelle la France a conduit deux opérations militaires majeures en Afrique.

Durant son séjour au Mali, le ministre s’entretiendra mardi avec le président malien Ibrahim Boubakar Keita, à quelques jours du premier anniversaire de l’opération Serval, lancée le 11 janvier 2013 pour chasser les groupes armés qui s’étaient emparés du nord-Mali. Selon un proche du ministre, au total, la France dispose d’environ 5. 000 hommes stationnés en permanence en Afrique, de Dakar (350) à Djibouti (2. 000), Libreville (950), N’Djamena (950) ou Abidjan (450). Ils sont engagés « pour plusieurs années » dans la zone sahélienne. Paris n’envisage pas de bouleverser son dispositif militaire dans la région, mais l’adapter aux nouvelles menaces, celle concernant notamment la prolifération des groupes armés et trafics en tous genres au Sahel.

La Centrafrique au cœur des discussions

Tant de sujets que Jean-Yves Le Drian évoquera mercredi à Niamey avec le président nigérien, Mahamadou Issoufou, deuxième étape de sa visite.
La dernière partie de son séjour au Sahel aura lieu à N’Djamena, la capitale tchadienne, où la crise centrafricaine qui ne cesse de s’aggraver sera largement au cœur des discussions entre le ministre de la Défense et le président tchadien, Idriss Deby. Ce dernier « joue un rôle moteur auprès de ses pairs d’Afrique centrale », souligne-t-on dans l’entourage du ministre. Les deux hommes s’entretiennent d’ailleurs régulièrement « à la fois de l’action du contingent tchadien de la Misca, la force africaine en RCA, et de l’articulation politique d’ensemble ».

La situation est en effet particulièrement préoccupante en Centrafrique, où les violences se poursuivent entre les différents milices armées. La population est celle qui a payé le plus lourd tribut de ces violences.

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