Ouganda : le Président Musevini assure que le peuple refuse qu’il quitte le pouvoir


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A la tête du pays depuis 28 ans, le Président Yoweri Musevini a assuré qu’il n’est pas avide de pouvoir, mais qu’il ne fait que servir le peuple qui refuse qu’il prenne sa retraite.

Yoweri Musevini se fait encore remarquer. Le Président ougandais, qui dirige son pays depuis 28 ans, a assuré, lundi, qu’il n’est pas avide de pouvoir mais qu’il répond au désir des Ougandais qui refusent qu’il prenne sa retraite. Il répondait ainsi, lors d’une émission de radio, au député d’opposition Ibrahim Ssemujju Nganda qui l’avait mis au défi d’annoncer la date de sa retraite. « Je ne pense pas que les Ougandais soient obsédés par mon départ en retraite, parce qu’à chaque fois que je me présente aux élections, ils sont cinq millions à me demander de ne pas partir », a déclaré Yoweri Museveni,

Selon le dirigeant, « je n’ai pas besoin du pouvoir. Pour quoi faire ? Je n’ai pas besoin du pouvoir en tant que personne (…). Je ne manque pas d’endroits où me retirer, mais je suis aussi membre d’un parti et je fais ce qu’il me dit ». Le Président ougandais a également estimé qu’« aucun pays au monde n’est plus démocratique que l’Ouganda », écartant comme inimaginable une insurrection de type libyenne ou égyptienne.

«Khadafi n’autorisait aucun pluralisme»

L’ancien leader libyen Mouammar Kadhafi, doyen des dirigeants du continent, avant d’être renversé et lynché en 2011, n’autorisait « aucun pluralisme politique », a expliqué Yoweri Museveni qui n’a pourtant autorisé le multipartisme qu’en 2005 en Ouganda.
Auparavant et durant 19 ans, le système était officiellement sans parti, interdisant aux formations politiques de faire campagne ou de présenter des candidats aux élections, assurant un monopartisme de fait.

Des propos du chef d’Etat ougandais âgé de 70 ans intervenus à l’approche d’un congrès très attendu de son parti, le Mouvement national de résistance (NRM), issu de l’ancienne rébellion qui l’a porté au pouvoir, en 1986. Il a été élu et réélu quatre fois, depuis 1996.
Le NRM a désigné Yoweri Museveni, président de son parti, pour être son candidat à la Présidentielle de 2016, mais sans unanimité au sein de ses membres. Pas plus tard qu’en septembre dernier, Yoweri Museveni avait débarqué de son poste de secrétaire général du parti Amama Mbabazi, ancien compagnon d’armes et proche allié, mais de plus en plus perçu comme un possible rival.

Aucune raison officielle n’avait été avancée mais le quotidien gouvernemental New Vision avait affirmé qu’Amama Mbabazi avait fait campagne au sein du NRM contre l’investiture de Yoweri Museveni pour la Présidentielle. Amama Mbabazi a confirmé qu’il participerait au congrès du NRM, prévu le 15 décembre à Kampala, alimentant les spéculations sur une possible fronde de ses partisans lors du congrès.

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