Ouganda : l’un des derniers chefs rebelles de la LRA livré à la CPI


Lecture 2 min.
arton45166

Dominic Ongwen, l’un des des derniers chefs de la rébellion ougandaise, l’Armée de résistance du seigneur (LRA), retenu par les forces spéciales américaines en Centrafrique a été transféré à la Cour Pénale Internationale (CPI), qui le traquait depuis de longues années déjà.

L’heure est venue pour Dominic Ongwen de rendre des comptes à la justice internationale. Retenu par les forces spéciales américaines en Centrafrique, depuis sa reddition la semaine passée, il va finalement être livré à l’Union Africaine qui va le transférer à La Haye, au Pays-Bas, où siège la Cour Pénale Internationale, a précisé la porte-parole adjointe du département d’Etat, Marie Harf.

Dominic Ongwen est l’un des derniers chefs de la rébellion ougandaise, l’Armée de résistance du seigneur (LRA), accusée d’avoir commis d’innombrables crimes contre l’humanité dans plusieurs pays d’Afrique centrale : République Démocratique du Congo (RDC), Centrafrique… La CPI était à la traque du désormais ex-responsable de la LRA depuis de nombreuses années. « Avec Dominic Ongwen en garde à vue, la porte est ouverte pour que les victimes de crimes de la LRA obtiennent en partie la justice attendue depuis longtemps », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Ongwen devrait être rapidement transféré à la CPI, qui a émis un mandat pour son arrestation », selon lui.

La LRA est une rébellion ougandaise armée qui, à l’origine, mêlait syncrétisme apocalyptique, croyances acholi (peuple du nord de l’Ouganda) et références chrétiennes. Né en Ouganda dans les années 1980, le groupe rebelle est aujourd’hui tristement connu pour ses enlèvements d’enfants, qu’il transforme par la suite en soldats ou esclaves sexuels. La LRA mène en outre des campagnes systématiquement violentes et brutales contre les civils, mêlant meurtres, viols, mutilations, pillages et destructions de villages.

Après avoir été chassés d’Ouganda en 2006, les rebelles se sont scindés en petits groupes, sévissant en Centrafrique, en RDC et au Soudan du Sud.

Assanatou Baldé
LIRE LA BIO
Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News