Nigeria : les bonnes intentions économiques du président


Lecture 1 min.
Drapeau du Nigeria
Drapeau du Nigeria

Olusegun Obasanjo vient d’exposer ses priorités pour la privatisation et la reconstruction d’une économie  » dans une situation d’après-guerre « .

Olusegun Obasanjo, président du Nigeria, a saisi l’occasion de l’inauguration de la foire internationale du commerce de Enugu, ce week-end, pour exposer ses projets et dévoiler ses priorités dans la poursuite de la politique de privatisations mise en oeuvre par Abuja. Le chef d’Etat nigerian en a profité pour mettre en regard sa politique économique avec celle, jugée désastreuse, qu’ont conduite les différentes dictatures militaires de 1960 au début des années 90.

Le président Obasanjo a annoncé que son gouvernement allait publier une liste de soixante-huit entreprises qui feront l’objet de la seconde phase de privatisations. Il a expliqué, selon le Post Express, que le gouvernement avait l’intention de faciliter l’arrivée d’opérateurs privés ; il a enfin exhorté les chambres de commerce régionales à acquérir des parts des prochaines sociétés transmises au domaine privé.

Musique militaire et économie

La seconde priorité du gouvernement nigerian sera  » la zone critique des petites et moyennes entreprises « . L’objectif de supprimer les facteurs  » inhibiteurs de croissance «  permettrait, selon Olusegun Obasanjo, d’obtenir  » l’impact positif le plus rapide pour le bien-être des Nigerians « .

Toutes ces nobles perspectives ne pouvant se réaliser du jour au lendemain, le chef d’Etat nigerian a voulu, au cours de la même inauguration, rappeler  » l’héritage de tous ces interprètes de musique militaire «  qui l’ont précédé en matière de politique économique :  » une guerre civile, une économie exsangue, un Etat paria, l’incertitude, les luttes ethniques et religieuses, enfin la suspicion mutuelle.  »

Considérée de ce point de vue, la tâche présidentielle est certes comparable aux travaux d’Hercule.

Avatar photo
LIRE LA BIO
Christophe Schmidt est un journaliste français passé du terrain africain à la tour de contrôle de l’Agence France-Presse. Il fait ses premières armes au tournant des années 2000 en signant pour Afrik.com une série de reportages très remarqués sur la vie politique et sociale du continent avant de rejoindre l'Agence France Presse
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News