Nigeria : des femmes au sein de Boko Haram ?


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L’armée nigériane a annoncé lundi avoir arrêté plusieurs personnes, dont des femmes, soupçonnées d’espionner activement pour le compte du mouvement terroriste Boko Haram, qui a enlevé plus de 200 lycéennes à la mi-avril. Une première, car jusqu’à présent, les membres de Boko Haram avaient toujours été identifiés comme étant des hommes.

Des femmes pourraient bien travailler pour le compte de Boko Haram. En tous cas, l’armée nigériane a annoncé, lundi, l’arrestation de plusieurs personnes, dont des femmes, soupçonnées d’espionner activement pour le compte du mouvement terroriste, qui a enlevé plus de 200 lycéennes, à la mi-avril.

Selon un communiqué de l’état-major de l’armée, les militaires ont démantelé une « cellule de renseignement dirigée par un homme d’affaires qui a participé activement à l’enlèvement des écolières de Chibok », dans l’Etat de Borno (nord-est), le 14 avril dernier.

L’homme d’affaires, identifié comme Babuji Yaari, qui a également fait partie d’une association de jeunes ayant collaboré avec les militaires et communément désignée par le nom de Force supplétive civile d’intervention (Civilian JTF), aurait masqué par cette activité, son soutien à Boko Haram. Le communiqué accuse l’homme d’affaires d’espionnage pour le compte des islamistes et d’avoir commandité le meurtre de l’Emir de Gwoza dans l’Etat de Borno, il y a un mois.

Des espionnes au service du groupe armé

Il aurait coordonné plusieurs attaques mortelles à Maiduguri, depuis 2011, dont des attaques des bureaux de douane et sites militaires dans la ville qui constitue le berceau de la secte. Son arrestation a facilité l’interpellation des autres membres de la « cellule » qui sont des femmes. L’une d’elles coordonnait le financement des autres espions tandis qu’une autre remplissait les fonctions d’armurier et d’espion pour le compte de Boko Haram, ajoute le communiqué.

Créé en 2002, Boko Haram est accusé d’avoir tué des milliers de personnes depuis 2009. Mais c’est au cours de la première moitié de cette année que son action a été la plus sanglante avec plus de 2 000 personnes tuées. Le groupe armé a tué, rien qu’au cours de l’année 2014, 1500 personnes, selon les ONG de défense des droits de l’Homme. Et le groupe continue de tuer et de mener de sanglantes attaques : pas plus tard que dimanche dernier, il a attaqué plusieurs églises près de Chibok, faisant 54 morts.

Des bombes ont été lancées sur des églises, des bâtiments ont été incendiés et des fidèles ont été mitraillés pendant qu’ils se sauvaient, ont affirmé des témoins. L’ONU a affirmé que Boko Haram pourrait bien être accusé de crimes contre l’humanité, tant ses attaques sont meurtrières, et font toujours plusieurs dizaines de victimes.

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