Niger : une manifestation à Niamey contre Barkhane interdite


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Force Barkhane
Force française Barkhane

Une manifestation d’organisations de la société civile nigérienne, visant à protester contre la présence de Barkhane, a été interdite par les autorités du pays. La force française, qui a achevé son départ du Mali, s’est redéployée au Niger voisin.

Après 9 ans de présence au Mali, Barkhane a quitté le pays hier, lundi 15 août 2022, en libérant la dernière base de Gao. La force française a désormais établi ses quartiers au Niger. Ce que n’entendent pas des organisations de la société civile nigérienne, qui projettent d’organiser des manifestations pour protester contre la présence de l’armée française sur leur sol. Les autorités du Niger ont tout simplement interdit la manifestation annoncée pour le mercredi 17 août 2022.

Lundi soir, Oumarou Dogari, Maire central de la capitale nigérienne, Niamey, s’est fendu d’un communiqué, dans lequel il indique que «la marche suivie d’un meeting que projette d’organiser le REPPAD (Réseau panafricain pour la paix, la démocratie et le développement) le 17 août 2022, est interdite». Pour justifier cette mesure, l’édile de la ville évoque des «raisons sécuritaires», notamment «troubles à l’ordre public».

En réponse, le Coordonnateur du REPPAD a jugé l’interdiction de leur manifestation non conforme à la loi et compte «attaquer cette décision du Maire devant la justice». «Nos avocats sont déjà sur le dossier», a poursuivi Abdoulaye Seydou, appelant les Nigériens à rester mobilisés. Début août, la CNDH (Commission nationale des droits humains) avait déjà donné de la voix pour dénoncer le redéploiement de Barkhane au Niger.

En effet, cet organisme des droits humains avait dénoncé «les multiples assassinats de nos populations civiles par la force Barkhane, chassée du Mali et illégalement présente sur notre territoire qu’elle estime conquis pour matérialiser son dessein funèbre de déstabilisation du Sahel», appelant à réitérer «notre opposition à la présence militaire française dans notre pays». La CNDH avait exigé le «départ immédiat» de Barkhane.

Lire : Les Forces vives de Gao donnent 72 heures à Barkhane pour quitter le Mali

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