Niger : la fermeture des frontières aériennes et terrestres aggrave la crise humanitaire (ONU)


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Famine, Afrique
Famine en Afrique

La crise humanitaire s’accentue au Niger, près d’un mois après le coup d’État militaire. C’est ce qu’ont annoncé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Le putsch militaire n’est pas sans conséquences sur le plan humanitaire au Niger. Le pays fait désormais face à un nouveau cycle de crises. Les frontières aériennes et terrestres sont fermées. Entre pénurie de biens essentiels et de liquidités, ce pays est en passe de connaitre une situation intenable. Ce qui risque de fragiliser davantage les personnes déplacées à l’intérieur du pays, les humanitaires et la population locale.

« Un engagement mondial soutenu »

Les deux agences humanitaires de l’ONU plaident pour la mise en place de mesures urgentes pour éviter le pire. « La situation humanitaire au Niger exige un engagement mondial soutenu, en particulier face aux défis persistants ». C’est ce qu’a déclaré Paola Pace, cheffe de mission par intérim de l’OIM au Niger. « La population nigérienne et les communautés d’accueil ont davantage besoin de la solidarité mondiale. Les risques en matière de protection pendant cette crise pourraient être exacerbés. Et il est essentiel que nous poursuivions nos efforts humanitaires et de résilience ». C’est ce qu’a déclaré Emmanuel Gignac, représentant du HCR au Niger.

Avant le coup d’État militaire du 26 juillet, le Niger, situé en Afrique de l’Ouest, était déjà littéralement fragilisé. Ce, par un cycle de crises humanitaires causé par les inondations, la sècheresse, la pauvreté et les conflits. Déjà en 2022, plus de 600 000 personnes étaient contraintes de quitter leurs domiciles suite à la persistance de l’insécurité à Diffa, Tillabéri et Tahoua.

Face à cette situation, les agences humanitaires se sont mobilisées pour venir en aide aux nécessiteux. Ce nouveau coup de force militaire vient donc entraver les activités humanitaires. Pour autant, l’OIM et le HCR ne baissent pas les bras. « Alors que nous traversons ces circonstances complexes, il est essentiel que les parties prenantes et les acteurs humanitaires travaillent ensemble pour assurer le bien-être et la protection des populations vulnérables », a ajouté M. Gignac.

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