Mort du jeune Ibrahima, 16 ans : marche en France, vive émotion au Sénégal


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Le jeune Ibrahima tué en France
Le jeune Ibrahima tué en France

Si une marche blanche a été organisée, ce samedi en France, pour dénoncer la violence sous toute ses formes, au Sénégal d’où est originaire le jeune Ibrahima, 16 ans, poignardé à mort, lundi soir, l’émotion est vive.

Alors qu’il était parti voir des amis pour une partie de football, Ibrahima, 16 ans, a été tué sur le chemin du retour. Les faits se sont déroulés lundi, en Seine-Saint-Denis. Accompagné de deux amis, ils ont été abordés vers 20H00, par un jeune homme qui leur a demandé de quelle ville ils étaient originaires.

La réponse du jeune Ibrahima lui sera fatale. « Bagnolet », a-t-il juste répondu et voilà qu’il se retrouve avec un couteau planté en pleine poitrine. Œuvre de l’autre jeune qui les a interpellés. Rapidement évacué à l’hôpital, le jeune Ibrahim a succombé à ses blessures. Il venait d’être l’une des nombreuses victimes de la rivalité entre Les Lilas et Bagnolet.

Passionné de football, Ibrahima était scolarisé en classe de première au lycée Jean Jaurès, où il est décrit comme un élève sérieux, discret et très apprécié de ses camarades. C’est seulement en mai dernier qu’il a rejoint l’équipe de Montfermeil, en tant que milieu défensif, après trois ans au Red Star. Son rêve était de devenir footballeur.

Lejeune venait de faire les frais d’une rivalité qui est d’ailleurs régulièrement à l’origine de confrontations entre bandes de jeunes en furie. Si l’auteur du coup de couteau mortel, lui aussi âgé de 16 ans, a été mis en examen pour meurtre, au Sénégal, c’est une vive émotion, au moment où une marche a été organisée en France, ce samedi 25 septembre 2021. « Ce pauvre jeune est parti comme ça. On ne sait plus dans quel monde nous sommes », déplore Mme Diouf, commerçante au Sénégal.

Pour sa part, Ibou Ndiaye, enseignant, estime qu’il y a « un défaut d’éducation dans nos sociétés. Surtout en Europe où les jeunes ont beaucoup trop de libertés. Trop de liberté tue la liberté. A force de donner trop de droits à un enfant, sans lui fixer de limite, il se croit tout permis. Et la conséquence, c’est une cascade de gâchis : un jeune mort, un autre en prison. Deux jeunes perdus en France. Quel gâchis », fulmine-t-il.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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