Massacre de Garissa au Kenya : l’inquiétante indifférence générale !


Lecture 2 min.
arton47500

Sur les réseaux sociaux, les internautes sont de plus en plus nombreux à dénoncer l’indifférence générale concernant le massacre de l’université de Garissa qui a fait 148 morts, dans le nord du Kenya. Même le Pape François a appelé à ne pas oublier l’horreur qui a eu lieu dans cette faculté.

« La minute de silence mondiale observée en mémoire des 150 victimes de #Garissa dure maintenant depuis 4 jours ». Ce Tweet posté lundi matin révèle la colère des internautes de plus en plus nombreux à dénoncer l’indifférence générale de la communauté internationale face au massacre de l’université de Garissa, mené par les insurgés somaliens shebabs, qui a fait 148 morts, dans le nord du Kenya.

Dès de l’annonce de la tuerie, les internautes se sont mobilisés très vite sur les réseaux sociaux avec le mot d’ordre : #JeSuisKenyan, en référence au fameux #Je suis Charlie, suite à l’attaque de Charlie Hebdo en France, qui a fait 12 morts. Beaucoup ne comprennent pas l’indifférence générale alors même que les attentats de Charlie Hebdo ont été très suivis par la planète entière, pendant de nombreuses semaines. Les chefs d’Etat africains ont d’ailleurs été nombreux à participer à la marche républicaine à Paris pour dénoncer le drame qui a touché le journal satirique français. Et ces mêmes chefs d’Etat n’ont même pas daigné rédiger un communiqué pour soutenir le Kenya dans cette dure épreuve ou encore lui promettre une aide logistique pour lutter contre le terrorisme.

Un fait que des écrivains comme Alain Mabanckou n’ont pas manqué de dénoncer sur Twitter : « Ces Présidents africains étaient en France pour #JeSuisCharlie . Ils ne sont pas allés au Kenya… #JeSuisKenyan ».

Même le Pape François a attiré l’attention sur cette indifférence face au massacre de Garissa. « Je souhaite que la communauté internationale n’assiste pas muette et inerte à de tels crimes inacceptables, qui constituent une dérive préoccupante des droits humains les plus élémentaires », a ainsi déclaré le Pape François, lundi matin, à l’occasion d’une bénédiction de Pâques. Tout porte à croire que « 147 morts ce n’est pas suffisant ?! » pour que les médias en parlent, dénonce l’ancienne Miss française, Marine Lorphelin.

Assanatou Baldé
LIRE LA BIO
Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News