Manuel Valls, le jeu trouble de l’ancien Premier ministre français à Kinshasa


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Manuel Valls
Manuel Valls

Manuel Valls, ancien Premier ministre français, est récemment apparu à Kinshasa. Il serait à la tête d’un nouveau think-tank financé par un proche de Félix Tshisekedi. Une position ambigüe qui ne manque pas de poser des questions d’éthique.

Manuel Valls, disparu des radars politiques depuis quelques années, a refait surface à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC). Selon Africa Intelligence, il a été nommé à la tête d’un nouveau think-tank, le Centre international de diplomatie francophone (CIDF), financé par des proches du président congolais Félix Tshisekedi, notamment Tony Kanku Shiku, un homme d’affaires et cousin du président, qui occupe la présidence d’honneur. Cette position pourrait susciter des interrogations quant à son impartialité.

Le think-tank, encore en phase de développement et aux objectifs peu définis, vise à renforcer l’influence politique dans la région. Claude Brightman, une femme d’affaires et lobbyiste réputée pour son soutien actif à Israël, joue un rôle crucial dans cette initiative en tant que vice-présidente du CIDF rapporte Africa Intelligence.

Moins familier avec la RDC qu’avec le Congo de Denis Sassou-Nguesso, Valls a été mêlé à des controverses en France, notamment concernant des allégations de liens financiers avec le trader pétrolier congolais Lucien Ebata. Bien qu’il ait attaqué en justice le journal Libération qui avait publié ces accusations, sa présence à Kinshasa soulève des questions, surtout maintenant qu’il n’a plus de carrière politique active en France ou en Espagne.

Un prédécèdent sur le Sahara occidental

Manuels Valls et le roi Mohammed VI
Manuels Valls et le roi Mohammed VI

Déjà retiré de la vie politique en 2021, Valls avait appelé la France et l’Espagne à clarifier leur position sur le dossier saharien, plaidant pour une autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine. Il avait souligné que les soutiens américain et saoudien au Maroc devraient encourager l’Europe à adopter une position similaire. Cette prise de position avait été orchestrée  dans une interview accordée au cabinet d’influence MGH Partners.

Aujourd’hui, Valls choisit de soutenir un nouvel outil d’influence pour le président Tshisekedi, marquant ainsi une nouvelle étape dans sa carrière après la politique.

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