Mali : scènes de guerre à Mopti


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Des combats à l’arme lourde opposent depuis mercredi soir à Kona, dans la région de Mopti, l’armée malienne aux groupes armés qui occupent le nord du Mali. Pendant ce temps, Bamako est le théâtre de manifestations organisées par la Copam, une organisation pro-junte et ses alliés, pour imposer la tenue immédiate des concertations nationales. Des mouvements qui ont amené le gouvernement à fermer, jusqu’ à nouvel ordre, tous les établissements scolaires de la capitale malienne ainsi que ceux de Kati.

(De notre correspondant)

Depuis mercredi soir, des combats à l’arme lourde se déroulent aux environs de Kona, une localité située à moins de 80 km au nord de Mopti. Ce sont les premiers affrontements directs depuis mars 2012 entre les forces régulières et les djihadistes sur la ligne de démarcation, qui marque la partition du pays. Il y a quelques jours, l’armée a tiré à l’arme lourde pour dissuader des combattants du Mujao, d’Aqmi et d’Ansar Dine de prendre à défaut les militaires maliens. Face à cette tentative de progression des djihadistes vers le sud, l’armée a déployé de grands moyens. Les forces régulières aurait tué des membres de groupes armés et saisi trois véhicules, selon une source locale bien qu’aucune des deux forces n’est fait part officiellement de pertes humaines.

Par ailleurs, sur le plan politique Bamako a connu mercredi une certaine perturbation provoquée par des manifestations organisées par la COPAM, le Mouvement Pour le 22 mars (MP22) et l’Alliance IBK-Mali 2012 afin d’imposer la tenue immédiate de concertations nationales. Profitant du cafouillage créé par les manifestants qui ont bloqué la circulation sur deux des trois ponts et au centre-ville en brûlant des pneus sur les artères principales, certaines personnes en civil et armées à bord de véhicules ont fait régner un climat de terreur dans la capitale en tirant en l’air. Des pillages ont été perpétrées par des manifestants qui ont pris des véhicules de force en braquant leurs propriétaires.

Ces manifestations ont fait plusieurs blessés dont un grave admis aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré, à Bamako. Les forces de sécurité ont procédé à l’arrestation de quatre personnes armées qui avaient tiré des coups de feu en l’air. Après les manifestations qui ont agité Bamako ce mercredi, les autorités ont décrété la fermeture des établissements scolaires du supérieur à l’enseignement de base à partir de Jeudi 10 janvier, et ce, jusqu’à ce que la situation se stabilise à Bamako et à Mopti.

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